Archives de catégorie : Mémoires de maîtrise et de master

Références et résumés des mémoires de maîtrise et de master soutenus au CHS depuis 1966

Recherche sur l’École émancipée (organe pédagogique de la Fédération nationale des Syndicats d’instituteurs et d’institutrices) 1910-1914

FLAMMANT Thierry, Recherche sur l’École émancipée (organe pédagogique de la Fédération nationale des Syndicats d’instituteurs et d’institutrices) 1910-1914, Maîtrise [Antoine Prost, Jacques Girault], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1980

En 1910 naît L’École émancipée, revue pédagogique imprégnée du souffle syndicaliste révolutionnaire. Le travail montre à quel moment et pourquoi elle est apparue, ainsi que les difficultés et l’audace des instituteurs qui l’ont créée indépendante.

Le mémoire présente les fondateurs et les collaborateurs, souvent méconnus de la revue. Mais surtout, il cherche l’originalité de l’École émancipée, revue pédagogique (lien entre Ferrer et Freinet) et revue syndicaliste. Mouvement ouvrier, féminisme, antimilitarisme, anticolonialisme : autant de thèmes choisis pour donner un aperçu vivant et exact de la revue et illustrer les positions des institutrices et instituteurs syndicalistes au début du siècle.

La Commune et la politique du Parti Communiste Français : 1921-1939

MURGIER, Pascal, La Commune et la politique du Parti Communiste Français : 1921-1939, Maîtrise [Antoine Prost, Jacques Girault], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1980, 95 p. + annexes

Cette recherche porte sur l’évolution de la représentation (I) et de l’interprétation (II) de la Commune de 1871 dans le PCF.

Plus qu’une analyse des pratiques symboliques entourant les commémorations de la Semaine sanglante, plus qu’une étude de l’historiogra­phie de la Commune dans le Parti communiste, y est tentée la descrip­tion d’une « stratégie discursive ».

Les sources (L’Humanité, les Cahiers du bolchevisme, les ouvrages parus sur la Commune 1871 entre les deux guerres) n’y sont pas présentées comme des « documents » renvoyant à un « réel », mais sont décrites par les « modèles » qui peuvent être repérés, et qui organisent la dis­position des énoncés.

Plus généralement, c’est à une critique de la pratique historiogra­phique, et du discours politique, qu’elle voudrait introduire et à une réflexion sur les problèmes du signe dans l’Histoire.

Recherche sur la politique nationale et sur la politique internationale du PCF dans la région méditerranéenne (1934-1939) à partir de Rouge-Midi

GUELAUD Claire, Recherche sur la politique nationale et sur la politique internationale du PCF dans la région méditerranéenne (1934-1939) à partir de Rouge-Midi, Maîtrise [Antoine Prost, Jacques Girault], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1980, 120 p.

Ce mémoire a été réalisé à partir du dépouillement de la presse du Parti, notamment à partir de Rouge-Midi, « organe régional de la SFIC » dans la région méditerranéenne. Notre recherche a porté essentiellement sur l’analyse d’un discours et négligé d’autres approches possibles de la politique du PCF.

En dépit de ces limites, nous avons essayé d’éclairer certains aspects de la politique du Parti dans le Midi méditerranéen, Le Parti, de 1934 à 1939, n’a pas dans cette région une politique spécifique. En revanche, il adapte la ligne générale aux conditions particulières du Midi, réussissant à l’enraciner dans la tradition républicaine provençale. Cette politique accroît l’audience et les effectifs du Parti et lui permet de s’implanter de façon plus solide dans la région méditerra­néenne et de se « réconcilier » avec une région où il était jusqu’en 1934 en position de faiblesse. Toutefois, à la fin de 1938, apparaît déjà un relatif isolement du PCF dans la région, ce qui le conduit à adopter une attitude défensive,

Les syndicats et l’Assemblée consultative provisoire (novembre 1944-octobre 1945)

FABREGUET Michel, Les syndicats et l’Assemblée consultative provisoire (novembre 1944-octobre 1945), Maîtrise [Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1980, 179 p.

La participation de cinq organisations syndicales, dont la CGT et la CFTC, à l’Assemblée consultative provisoire de Paris, qui faisait suite à la participation de la seule CGT à l’ACEP d’Alger, s’expliquait par l’engagement du mouvement syndical dans la Résistance et par l’évolution du mouvement syndical, entre les deux guerres mondiales envers l’action parlementaire.

Devant l’ampleur des ruines à la Libération, le syndicalisme tendait moins à se définir comme force revendicative que constructive. Dans une assemblée politiquement très à gauche et gagnée à leur cause, les syndicalistes furent actifs et surent diversifier leurs centres d’intérêt (surtout les cégétistes), tout en conservant une nette prédilection pour les problèmes sociaux. Confrontés aux problèmes de l’heure (remise en ordre économique du pays, épuration, salaires, emploi, problèmes régionaux et internationaux), ils firent triompher devant l’ACP leurs conceptions des grandes réformes de structure : nationalisations, création des Comités d’entreprise, organisation de la Sécurité sociale. Malgré ces succès, ils mesurèrent rapidement les limites de leur action.

Le GPRF se souciait peu des avis de l’ACP : ainsi, l’ordonnance du 22 février 1945 instituant les Comités d’entreprise fut très en retrait de ce qu’avait prévu l’ACP. Le syndicalisme vécut pleinement l’échec de la Résistance/Révolution. Mais surtout, malgré sa puissance, le mouvement syndical fut incapable de surmonter les divisions politiques qui réapparurent très rapidement : la CFTC, politiquement « homogène », en souffrit moins que la CGT dont les sympathies politiques se partageaient entre différentes tendances. Les différentes organisations syndicales ne purent donc que reconnaître leur inadaptation à une assemblée de caractère politique : l’expérience demeura sans suite. Mais si les Confédérations syndicales se replièrent sur le terrain économique et social, un certain nombre de syndicalistes, dont plusieurs anciens membres de l’ACP, embrassèrent une carrière politique et siégèrent dans différentes assemblées de la IVe République »,