Recherches sur le syndicalisme des instituteurs de la Seine de 1917 à 1922

CHEKIR Dominique, Recherches sur le syndicalisme des instituteurs de la Seine de 1917 à 1922, Maîtrise [Antoine Prost, Jacques Girault], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1988, 191 p. + annexes

Ce mémoire tente d’apporter des éléments d’analyse sur la scission qui s’opère au sein du mouvement syndicaliste des instituteurs de 1917 à 1922.

L’examen des facteurs qui aboutissent à cette rupture est entrepris à partir de la lecture du bulletin mensuel du syndicat des instituteurs de la Seine : les semailles. Une première partie, de ce caractère chronologique, retrace l’historique du mouvement associatif et syndical des instituteurs jusqu’en 1914. Une seconde partie présente la position des instituteurs syndiqués à la Fédération Nationale des syndicats d’instituteurs pendant la guerre. Leur militantisme pacifiste et leur opposition à la politique Clémenciste. Une troisième partie étudie, plus précisément, la vie du syndicat de la Seine, à partir de 1917 : les différentes tendances animées par ses membres les plus actifs ; les relations du syndicat parisien avec sa fédération, avec la CGT ainsi qu’avec la Fédération des Amicales : de nombreux militants de la Seine ayant la spécificité d’appartenir parallèlement aux deux organisations.

La question essentielle qui domine ce travail est principalement le problème de la fusion entre amicales et syndicats, thème qui oppose le syndicat de la Seine et la majorité de sa fédération. C’est également l’exposé de la confrontation de deux idées totalement divergentes sur l’efficacité du syndicalisme de masse et de sa capacité révolutionnaire. La CGT prend position, en 1919, pour la fusion entre tous les instituteurs syndiqués et amicalistes, contre la fédération, se rapprochant ainsi du syndicat de la Seine et de ses militants. Une quatrième partie évoque la répression gouvernementale à l’origine de la création du Syndicat National des Instituteurs en 1920 par les principaux militants du syndicat de la Seine, puis la scission définitive entre le nouveau syndicat et la Fédération Nationale des Syndicats des membres de l’enseignement laïque.