Occident et la rue

ERZEN Frédéric, Occident et la rue, Maîtrise [Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1994, 95 p.

Le Mouvement Occident s’inscrit pleinement au cœur du tumulte étudiant des années 60 d’où jailliront les événements du mois de mai. Non content d’avoir contribué à la dégradation du climat de Nanterre, Occident a aussi joué un petit rôle politique. Quoique limitée au pavé parisien, son action renvoie à divers problèmes : quelle est son idéologie ? Y a-t-il une spécificité d’Occident ? Quelle est la place de la rue dans son imagerie ? Naturellement la violence du mouvement, cette tendance lourde à l’usage du manche de pioche, nous amène à réfléchir sur la place offerte à la violence au sein des idéologies radicales des années 60. Histoire oubliée, l’épopée d’Occident de 1964 à 1968 dévoile certains aspects troubles de la vie politique française. Ni l’angélisme ni la diabolisation ne permettent de saisir l’action du Mouvement. Basée sur des rencontres, des découvertes, des témoignages cette étude met en perspective un problème majeur : le poids de la reconstruction faite par la mémoire d’un sujet.