GALAN Olivier, Les organisations syndicales du personnel de surveillance au sein de l’administration pénitentiaire, Maîtrise [Danièle Tartakowsky, Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1992, 155 p.
La libération est un tournant de l’histoire pénitentiaire : de nouveaux programmes politiques sont mis en place, une réforme opère des changements fondamentaux dans la conception du rôle de la prison et de celle du personnel ; une volonté réelle de faire de la prison un lieu moins hermétique s’exprime, le syndicat pénitentiaire se métamorphose ; douze années ont suffi pour que le syndicat unique explose et laisse la place à quatre organisations.
À partir de journaux syndicaux et de documents administratifs ce mémoire se propose d’analyser les différentes scissions et créations corrélativement aux changements nationaux, d’étudier les revendications et leurs évolutions, les démarches et doctrines syndicales.
Ce travail prête aussi une attention particulière à l’institution pénitentiaire, car la définition et la compréhension du cadre d’activité professionnelle et ses nombreuses contraintes permettent de mieux définir certaines attitudes. En effet, la situation d’enfermement, le rôle ambigu de garde et de réinsertion, la collusion entre hiérarchie syndicale et administrative, la limitation du droit de grève, la perception négative de la prison par l’opinion publique, entraînent des démarches spécifiques.
L’intérêt de cette étude est d’autant plus grand que les organisations restent très libres face à leurs confédérations.