Les femmes et le syndicalisme dans la Fédération CGT de l’habillement (1936-1946)

DENIS-MORILLON Agnès, Les femmes et le syndicalisme dans la Fédération CGT de l’habillement (1936-1946), Maîtrise [Jacques Droz, Antoine Prost, Jean-Louis Robert], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1981, 268 p.

Cette étude constitue la suite du mémoire de Françoise Blum, Féminisme et syndicalisme : les femmes dans la Fédération de l’Habillement [Jacques Droz, Jean-Louis Robert], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1977, 205 p.

Françoise Blum avait travaillé sur la période allant de 1914 à 1935, nos recherches ont porté sur les années 1936-1946.

Cette étude montre les rapports des femmes et du syndicalisme dans la Fédération CGT de l’Habillement de 1936 à 1946 (rappelons le caractère essentiellement féminin de la main-d’œuvre dans cette branche d’activité).

À cette époque, les ouvrières de l’habillement prirent part aux luttes de la classe ouvrière. En 1936, elles participèrent au vaste mouvement de grèves, pendant l’occupation, de nombreuses ouvrières aidèrent la Résistance ; certaines militantes vécurent dans la clandes­tinité. Pendant les années du Front populaire et à la Libération, l’insertion des femmes dans l’organisation syndicale s’améliorait, mais elle posait toujours des problèmes. D’une manière générale, la syndicalisation dans l’habillement progressait ; elle restait cepen­dant relativement très faible. Si les femmes étaient devenues plus nombreuses dans l’organisation syndicale après les grèves de 1936, elles gardaient un rôle mineur dans la vie de la Fédération avant la guerre. À la Libération, la situation change ; des femmes occupent des postes de direction, les discours des militantes deviennent plus féministes, alors que les femmes ont acquis le droit de vote.

L’histoire de la Fédération CGT de l’Habillement est aussi retracée dans ce mémoire. En outre, l’auteur évoque l’évolution de l’industrie de l’habillement et de la situation des ouvrières de 1936 à 1946.