Le syndicat national des bibliothèques de la Fédération de l’Éducation nationale de 1956 à 1972

COCHERIL Olivier, Le syndicat national des bibliothèques de la Fédération de l’Éducation nationale de 1956 à 1972, Maîtrise [Jacques Girault, Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1990, 284 p.

Si, en général, le syndicalisme réformiste se désignant comme tel a été peu étudié en France, la FEN l’a été encore moins. Faire le choix du SNB constituait à prendre le parti d’en étudier une de ses composantes peu connue et formée de non-enseignants.

Le syndicalisme constitue un phénomène relativement tardif au sein des bibliothèques puisque le SNB n’y apparut qu’au milieu des années vingt. Celui-ci se forma au sein de la Fédération Autonome des Fonctionnaires à l’écart de la CGT et de la CGTU et ne regroupait que des bibliothécaires. La Libération vit son ouverture à toutes les catégories de personnel, et sa disparition au sein du SNESUP en 1947.

Son retour à l’autonomie au sein de la FEN en 1957 fut suivi du développement et de l’échec d’une politique très corporatiste qui aboutit à une crise en 1963 et remplacement de sa secrétaire générale, Mme Honoré, par M. Tuilier. Celui-ci, qui dirigea le SNB jusqu’en 1972, permit son développement en tenant compte de sa nature de syndicat de fonctionnaires et en développant une politique plus active rompant avec l’apolitisme.

Le choc de Mai 1968 allait provoquer une évolution rapide du SNB et l’apparition de tendances internes alors que son fonctionnement était basé auparavant sur le fédéralisme. Le départ de Tuilier pour raisons professionnelles, en décembre 1971, laissa le SNB dans une situation de forte instabilité interne.