Le mouvement de la paix pendant la guerre froide (1948-1952). Le cas français

LE COUR GRANDMAISON Olivier, Le mouvement de la paix pendant la guerre froide (1948-1952). Le cas français, Maîtrise [Antoine Prost, Danièle Tartakowsky], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1985

De ces années de guerre froide et pour ce qui est du Mouvement de la paix, n’émerge plus que l’Appel de Stockholm pour l’interdiction des armes atomiques. Pourtant, il ne fut qu’un moment dans l’histoire de celui-ci.

Restituer et comprendre, au-delà de cet appel d’où venait en France la   structure qui l’avait porté, qu’elles furent ses initiatives avant et après tel est l’objet de cette étude. Ceci supposait d’étudie d’abord les origines particulières des Combattants de la paix de ce pays et leur évolution. Nés d’une association d’anciens résistants regroupés pour défen­dre les idéaux qui étaient les leurs pendant le combat pour la Libération, sa vocation initiale était d’agir sur l’ensemble du champ politique dans lequel elle évoluait la paix n’étant qu’un élément marginal. La guerre froide, l’influence du Parti Communiste allaient la transformer en une structure luttant exclusivement sur cette seconde question. Dès lors, sa vocation et son histoire changent pour se confondre presque totalement avec celle des Partisans de la paix à l’échelle mondiale. On assistera alors à la lente émergence de la coexistence pacifique qui deviendra bientôt le thème structurant l’ensemble des activités du mouvement.

Comment s’est développé ce processus et quels ont été ses effets et ses conséquences sur le mouvement français, c’est ce que nous avons examiné ensuite.

Ainsi, c’est à travers l’étude de cet itinéraire qui s’étend sur une période de quatre ans et qui s’achève presqu’en même temps que se conclue la guerre froide qu’il est possible de comprendre la trajectoire particulière du mouvement, les campagnes qu’il a menées et la place qu’il a occupée pendant ces années de tensions internationales très importantes.