PETIT Corinne, Le Marché noir à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale, Maîtrise [Antoine Prost, Claire Andrieu], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1994, 168 p.
Le marché noir est un des phénomènes qui a marqué la vie quotidienne des Parisiens pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est apparu lors des premières mesures de rationnement qui se sont mises en place dès 1939. Dès lors, il n’a de cesse de progresser dans tous les secteurs de l’économie.
Cette progression peut être suivie grâce aux nombreux articles que la presse parisienne consacre à ce trafic illégal. En effet, à travers l’étude de trois quotidiens : Paris-Soir, Le Petit Parisien et Les Nouveaux Temps et d’un hebdomadaire La Semaine, il est possible de connaître les mécanismes et les agents du marché noir. Celui-ci est pratiqué par la grande majorité des Parisiens afin d’améliorer leur alimentation.
Face au développement du marché noir, la presse réclame des mesures de plus en plus sévères pour réprimer ce commerce illégal. Le gouvernement de Vichy crée de nouvelles lois et de nombreux organismes de lutte.
Parmi ces organismes, les trois principaux à Paris sont : la brigade de police économique, le service de contrôle des prix et le Comité départemental de surveillance des prix.
L’activité de ces trois services est intense tant le marché noir est présent dans tout Paris. Celle du Comité départemental est publiée régulièrement dans le Bulletin Municipal Officiel qui annonce les sanctions prises par ce Comité pendant toute l’Occupation. À partir d’août 1943, le Comité s’attachera plus particulièrement à la répression à l’encontre des restaurateurs.
Des sanctions judiciaires peuvent être prononcées par le tribunal correctionnel. De nombreuses condamnations sont prononcées durant toute la période. Malgré cela, le marché noir a continué de sévir intensément.