GUILLOT Hélène, La vie quotidienne à Paris pendant la Grande Guerre : photographies de l’armée française, Maîtrise [Pascal Ory, Myriam Tsikounas], Univ. Paris 1 CHS, 2002, 2 vol. 98 p. + 92 p.
Ce mémoire traite de photographies prises par l’armée française, à Paris, pendant la Première Guerre mondiale. Ces images de la vie quotidienne ont été prises entre 1915 et 1919.
Avant de pouvoir les analyser, il a été nécessaire de revenir sur leur origine. En d’autres termes, quels sont les objectifs de la section photographique de l’armée (SPA) à sa création en 1915, qui sont ses opérateurs et quelles sont les conditions de production des images ?
Il faut reprendre ces éléments pour comprendre comment les clichés sont utilisés. L’Etat trouve à travers la SPA, le moyen de contrôler l’image officielle de la guerre et de mener une propagande nationale et internationale. Les images sont diffusées sous diverses formes : principalement des albums, des expositions et des cartes postales.
Dans un premier temps, la vie quotidienne ne semble pas être perturbée par les événements, toutefois la guerre affleure à tous les niveaux. Les œuvres caritatives se multiplient et le ravitaillement se fait de plus en plus difficile.
La ville porte en elle tous les stigmates de la guerre : elle se mobilise pour participer à l’effort national, construit des armes et des munitions. Elle subit les bombardements incessants de l’armée allemande et enterre ses morts. Paris représente aussi la zone où transitent courriers, conscrits et permissionnaires. Elle fait le lien entre le front et l’intérieur.
Globalement, les photographies de Paris donnent une image positive de la ville et de ses habitants. Sans parler d’héroïsme, les images de la SPA nous montrent que Paris s’est toujours senti concerné par la guerre.