La vie politique à Noisy-le-Grand sous la IIIe République

BIGOT Éric, La vie politique à Noisy-le-Grand sous la IIIe République, Maîtrise [Antoine Prost, Jacques Girault], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1993, 195 p.

Au début de la Troisième République, Noisy-le-Grand est un village qui conserve une nette prédominance rurale. Le lent développement des moyens de communication, tels le pont de Neuilly, le tramway et les bus, va progressivement désenclaver la commune et permettre son essor.

La Première Guerre mondiale marque la césure majeure de l’évolution socio-démographique. Du fait de la construction massive des lotissements, la population se met à croître rapidement. Jusque-là à majorité agricole ou attachée à la terre, elle voit dès lors les catégories des ouvriers et des employés devenir dominantes, et cela malgré l’absence d’implantations industrielles.

La transformation sociale de la commune entraîne un bouleversement graduel, puis brutal, des résultats aux consultations électorales. Alors qu’au début de cette période l’électorat est majoritairement conservateur, la commune est progressivement acquise aux idées républicaines et à la veille de la Grande Guerre la question du régime ne se pose plus et seule subsiste celle de la forme à lui donner. L’entre-deux-guerres, et les mutations sociales qui l’accompagnent, intègrent Noisy-le-Grand dans l’ensemble « banlieue ». Au niveau politique, cette évolution se traduit par le développement des partis de gauche et atteint son apogée avec la série de victoires communistes de la fin des années trente qui, spécificité locale, se déclenche au niveau cantonal.