La Mobilisation contre les accords Blum-Byrnes et la crise du cinéma français : 1946-1953

FAVRY Olivier, La Mobilisation contre les accords Blum-Byrnes et la crise du cinéma français : 1946-1953, Maîtrise [Antoine Prost, Danièle Tartakowsky], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1991, 198 p. + annexes

L’étude de ce mémoire, a pour objet la mobilisation des professionnels du cinéma soutenus par les communistes, à la suite des accords Blum-Bymes signés le 28 mai 1946 qui ont permis l’entrée en masse des films américains en France. Nous nous sommes efforcés de retracer les étapes de huit années de combat syndical, de 1946 à 1953, car c’est durant cette période que le cinéma français a été le plus souvent menacé, victime d’une crise qui s’est avérée profonde et durable, par le cinéma américain en quête de débouchés.

Les accords Blum-Byrnes ont été le catalyseur de cette crise c’est pourquoi les professionnels du cinéma français les ont combattus.

Nous avons tenté de restituer l’atmosphère de cette époque, celle des premières années d’après-guerre, où sur fond de guerre froide, l’opposition unie des professionnels, des communistes et d’une partie du public, s’est mobilisée contre des accords diplomatiques (accords de Washington en 1946, accords de Paris en 1948) et contre les décisions gouvernementales qui ne satisfaisaient pas les intérêts de la corporation cinématographique française. La campagne de mobilisation, animée par la presse communiste et par deux acteurs sociaux, la Fédération nationale du Spectacle CGT et le Comité de Défense du Cinéma français, révèle l’ampleur des enjeux économiques, sociaux et culturels, à une époque où la prééminence du cinéma américain inquiétait toutes les industries cinématographiques européennes.