AUZAS Vincent, La Mémoire de la Résistance chez les cheminots : construction et enjeux (septembre 1944-novembre 1948), Maîtrise [Jean-Louis Robert, Christian Chevandier], 2000, 182 p.
Entre septembre 1944 et décembre 1948, y a-t-il eu volonté de construction de la mémoire de la Résistance chez les cheminots et quels en étaient les enjeux ? Cette recherche a essentiellement été accomplie à partir de journaux issus du monde des cheminots : Notre Métier, La Tribune des Cheminots (CGT), Le Cheminot de France (CFTC), Le Rail syndicaliste (FO). À ces publications, soumises à un traitement informatique, se sont ajoutées des sources provenant de différents instituts de recherche : l’Institut d’histoire sociale de la Fédération Nationale des travailleurs du chemin de fer (CGT) ; le centre d’archives interconfédéral (CFTC)… Dans une première partie, il a été nécessaire de mettre en évidence trois démarches différentes apparaissant entre septembre 1944 et mars 1946. Puis, dans une seconde partie, il fallait se demander sous quelle forme a été matérialisée cette mémoire, avant juin 1947. Enfin le second semestre 1947 apportant un grand changement contextuel, qui est marqué notamment par une accentuation des tensions dans les relations sociales, il était donc intéressant de voir quelle avait été la place de la mémoire de la Résistance des cheminots au cœur des grèves de 1947, en distinguant celle de juin de celle de décembre. Puis se demander si ces conflits, ainsi que ce nouveau climat social, qui aboutit en novembre 1947 à l’exclusion des représentants de la CGT du Conseil d’Administration de la SNCF, n’ont pas apporté de modifications dans les approches de la mémoire de la Résistance chez les cheminots.