La France dans l’épreuve de la coupe Davis de 1927à 1972 : le parcours de l’équipe nationale et son impact social à travers une étude de la presse écrite française

PÉGUET-MOLLARD Nicolas, La France dans l’épreuve de la coupe Davis de 1927à 1972 : le parcours de l’équipe nationale et son impact social à travers une étude de la presse écrite française, Maîtrise [Michel Dreyfus], Univ. Paris 1 CHS, 2003, 174 p.

L’idée de consacrer une étude au phénomène de la Coupe Davis en France est venue d’une réflexion : l’épreuve est aujourd’hui considérée comme un événement incontournable du sport français, mais qu’en était-il dans le passé ? La Coupe Davis est créée en 1900 par Dwight Davis, un étudiant et un joueur de tennis américain, afin de promouvoir le tennis dans le monde, car ce sport intéresse peu le grand public. Simple défi entre les États-Unis et la Grande-Bretagne au départ, son nombre de participants augmente rapidement, et la France y fait son entrée en 1904. La particularité de l’épreuve est de proposer une compétition par équipes nationales dans un sport qui est individuel, et ce sur une durée de trois jours. Pour la France, les premières participations sont mitigées : l’équipe ne gagne sa première rencontre qu’en 1919. Dès lors, la victoire de 1927, point de départ de cette étude, est vécue comme une véritable surprise dans le pays. La question est alors de savoir dans quelles conditions la Coupe Davis va progressivement devenir un rendez-vous incontournable du sport français, et la place qu’occupe la France au cours de la période par rapport aux autres équipes. Nous avons choisi de découper cette étude en trois parties, pour nous arrêter au terme de la campagne de 1972. Dans un premier temps, l’épopée vécue par les Mousquetaires devient l’un des événements les plus marquants du sport au XXe siècle, et un succès qui bouleverse le public français. Sa fin marque le début d’une période creuse pour le tennis français jusqu’à la fin des années cinquante, avant que les volontés politiques et fédérales ainsi que de nombreux dirigeants décident de s’adapter aux évolutions de l’épreuve à partir du début des années soixante. Il nous a paru essentiel de nous concentrer pour ce sujet à une étude de la presse française : il s’agit en effet du média qui, sur toute la période étudiée, a le plus d’écho dans un lectorat large. Le développement de la radio et de la télévision s’y greffe progressivement, mais l’outil journalistique reste la principale source d’information de toutes les couches de la population. De plus, on observe des changements, au cours de la période, dans le traitement des informations liées aux rencontres de l’équipe de France en Coupe Davis. Au strict compte-rendu des rencontres succèdent peu à peu une approche analytique de cette épreuve sportive par la presse écrite, mettant en avant les difficultés et les atouts de l’équipe de France.