Du Mouvement de Libération nationale (MLN) à l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) : janvier 1944-juin 1946

BAILY Henri, Du Mouvement de Libération nationale (MLN) à l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) : janvier 1944-juin 1946, Maîtrise [Jean-Louis Robert, Gilles Morin], Univ. Paris 1 CHS, 2001, 159 p.

Le MLN peut être considéré comme le plus grand mouvement de Résistance. Il est issu de la fusion des MUR et de mouvements de la Zone Nord comme Défense de la France et Résistance. La volonté de la plupart des dirigeants du MLN est d’intégrer l’ensemble des mouvements de résistance, y compris le FN d’obédience communiste, afin d’empêcher le retour des anciens partis de la IIIe République sur la scène politique. Le FN refuse la fusion au sein d’une UNR proposée par le MLN.

Le FN a également comme perspective d’intégrer dans sa mouvance les mouvements de résistance. Le MLN est divisé sur ce problème de l’unité de la résistance. L’aile gauche du mouvement est favorable à une fusion avec le FN, l’aile droite, majoritaire, récuse cette fusion. En janvier 1945 le congrès du MLN repousse la fusion. Majoritaires et minoritaires vont se combattre à l’intérieur du mouvement jusqu’à la scission du MLN.

Les résultats des élections municipales du printemps 1945 placent les mouvements très loin derrière les partis politiques. Désormais les mouvements doivent s’allier aux partis s’ils veulent continuer d’exister politiquement.

L’UDSR — Fédération de mouvements créée à l’instigation du MLN, de l’OCM, de Libération Nord — s’allie au PS puis, après la rupture du pacte d’unité d’action par la SFIO, avec le parti radical. Dans les deux cas, l’UDSR enregistre un échec électoral. Finalement, l’UDSR abandonne sa forme fédérative de mouvements pour se transformer en parti politique. La création de l’UDSR et du MURF consacre la division de la Résistance intérieure. Celle-ci est victime des divisions politiques qu’elle reproduit dans ses rangs, mais également de la stratégie poursuivie par le PC, le PS et le général de Gaulle.