Archives par mot-clé : violences policières

L’État contre les syndicalistes ?

L’usage de gaz lacrymogènes, les tirs de LBD, pour ne rien dire des charges et des nassages, témoignent cruellement de l’actualité des violences policières, que prolonge parfois la répression judiciaire. Le constat interroge dans un pays démocratique, où la violence n’est légitime que dans un cadre strictement réglementé et au service de l’intérêt général. À plus forte raison quand, depuis 1946, le droit de défendre ses intérêts par l’action syndicale est reconnu par la Constitution.

Michel Pigenet étudie, sous cet angle, l’évolution des rapports complexes entre l’État et le syndicalisme depuis un siècle et demi. Il confronte l’État, tel qu’il s’affiche ou se perçoit (État protecteur, État social), à la réalité de sa pratique comme instrument de domination sur le temps long (État gendarme). Chemin faisant, il pose la question d’un antisyndicalisme d’État.

Motion du CHS

Motion du CHS votée le 22 mars 2023.

Attaché.es au respect de la démocratie sociale, nous membres du CHS tenons à rappeler l’importance de l’action collective des travailleurs et des mouvements sociaux comme dimension essentielle d’une société véritablement démocratique. Nous rappelons que le droit de manifester est inscrit dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen et donc garanti par la loi. Nous condamnons fermement les violences politiques et policières exercées à l’encontre de celles et ceux qui participent aux mouvements de contestation en cours. 

Rassemblé·es en AG le 22 mars 2023, au surlendemain du rejet de la motion de censure transpartisane et de mobilisations au cours de laquelle de nombreuses arrestations de manifestant.es ont eu lieu, les membres du CHS ont voté la motion suivante : 

1) Appel à l’abrogation de la loi sur les retraites condamnée unanimement par les organisations syndicales.

2) Appel à soutenir et à participer aux journées de mobilisation interprofessionnelle et à contribuer aux caisses de grèves.

3) Appel à la libération des manifestant.es injustement arrêtées, et notamment les étudiant.e.s et collègues de nos établissements, et à la suspension de toute poursuite à leur encontre. 

Ont voté à l’unanimité les 22 personnes présentes. 

Champigny, Musée de la Résistance nationale, le 22 mars 2023 à 10h45.