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Prix de thèse 2022 de l’Assemblée nationale

Adeline Blaszkiewicz-Maison, docteure de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et désormais chercheuse associée au centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS) a remporté le prix d’histoire de l’institution parlementaire 2022 de l’Assemblée nationale pou sa thèse intitulée : Le socialisme au travail. Albert Thomas (1878-1932).

Adeline Blaszkiewicz-Maison

Contact : Adeline.Blaszkiewicz-Maison[at]univ-paris1.fr

Parcours universitaire et situation professionnelle

  • Depuis septembre 2023: maîtresse de conférences, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne (IAES-CHS)
  • Septembre 2021-août 2023: Professeure d’histoire-géographie au lycée Adolphe Chérioux de Vitry-sur-Seine.
  • 2019-2021 : ATER à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne
  • 2016-2019 : doctorante contractuelle à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne
  • 2015-2016 :   Professeure stagiaire d’histoire-géographie, collège Edgar Varèse, Paris.
  • 2015 : Agrégation externe d’histoire
  • 2014 : CAPES d’Histoire-Géographie
  • 2013 : Diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg
  • 2013 : Master 2 recherche ENS de Lyon, Sciences politiques, spécialité histoire de la pensée politique.

Travaux universitaires

Thèse de doctorat soutenue en novembre 2021 « Le socialisme au travail. Albert Thomas (1878-1932) », sous la direction d’Isabelle Lespinet-Moret et récompensée par le prix de thèse 2022 d’histoire de l’institution parlementaire de l’Assemblée nationale, le prix d’étude 2022 des mondes contemporains décerné par l’Association des Amis de l’hôtel de Brienne et l’Association des Amis de la contemporaine, la mention spéciale 2022 du Prix Francis Blanchard AFOIT OCIRP, l’accessit du prix Joinet 2022.

Résumé de la thèse:

Cette thèse consiste en une biographie politique d’Albert Thomas (1878-1932), militant, maire et député socialiste français, sous-secrétaire d’État puis ministre de l’Armement pendant la Première Guerre mondiale et enfin premier directeur du Bureau international du Travail (BIT) à partir de 1919.

Ce travail part du constat de l’absence d’une étude globale et actualisée sur le parcours de cet acteur majeur de l’histoire politique, économique et sociale de la Belle Époque à l’entre-deux-guerres. Il s’appuie sur une abondante documentation, principalement conservée aux Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine et aux Archives historiques de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève. L’approche adoptée se situe au carrefour de trois champs historiographiques : l’histoire politique des élites républicaines, l’histoire sociale du travail, en particulier en contexte de guerre et l’histoire des organisations internationales.

La démonstration se focalise en particulier sur le parcours d’Albert Thomas au sein du socialisme français et international. Elle souligne que ce leader d’un courant réformiste ouvertement assumé inaugure une voie social-démocrate à la française contrariée par le cours des évènements de la Première Guerre mondiale et de la révolution russe d’octobre 1917. La légende noire du « ministre des obus » a longtemps déconsidéré sa participation à l’Union sacrée comme un « passé qui ne passe pas » de la gauche française et empêché l’écriture d’une histoire dépassionnée des ressorts d’une expérience ministérielle au cœur de la politique de mobilisation économique et sociale de la France en guerre.

Cette thèse interroge la carrière politique d’un acteur, pris entre patriotisme républicain et internationalisme socialiste, à l’épreuve de la guerre et de la recomposition de sa famille politique. Explorer les interactions entre les échelles locale, nationale et internationale de l’activité politique d’Albert Thomas permet de remettre en cause l’idée que le départ pour le Bureau international du Travail entérine son retrait définitif de la vie politique nationale et sa marginalisation au sein des réseaux socialistes.

Ce travail étudie enfin la pluri-appartenance d’un acteur qui se trouve au croisement de divers milieux et de multiples engagements politiques, associatifs et syndicaux. Par l’étude des réseaux, en particulier socialistes, sur lesquels il s’appuie pour faire fonctionner le BIT, secrétariat de l’OIT créée après-guerre pour préserver la paix par la justice sociale, ce travail souligne les circulations entre l’internationalisme libéral de la réforme sociale et l’internationalisme socialiste qu’incarne le parcours de ce réformateur-réformiste.

Mémoire de recherche de M2 (2013) : « L’expérience Albert Thomas. Le socialisme en guerre, 1914-1918 », sous la direction de Gilles Vergnon, récompensé par le prix d’histoire sociale Jean Maitron 2013 et  le prix de la Fondation Jean-Jaurès 2013.

Publications

Ouvrage
  • Albert Thomas, le socialisme en guerre (1914-1918), préface de Gilles Vergnon, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2016, 192 pages.
Articles
  • « Albert et Madeleine Thomas, portrait d’une collaboration politique asymétrique », Cahiers Jaurès, 2023 1/2, n° 247-248, p. 69-89.
  • « Dans le sillage d’Albert Thomas: les réseaux socialistes réformistes de l’Organisation internationale du travail », Cahiers Jaurès, 2021/1-2, n° 239-240, p. 121-135.
  • « Main-d’oeuvre et travail pendant la Première Guerre mondiale: pratiques et représentations », Parlement[s], Revue d’histoire politique, 2021/1, n°33, p. 143-154.
  • « Mieux vaudrait après tout se perdre avec Lénine que se sauver avec Albert Thomas ». Construire une voie révolutionnaire face au socialisme réformiste (1917-1924), Le Mouvement social, n°271, juillet-septembre 2020, p. 41-58.
  • « La juste critique»,  Cahiers Jaurès, 2019/3 (N° 232).
  • « Jean Jaurès et Albert Thomas : le Verbe et l’Action du socialisme ? », Cahiers Jaurès, 2017/3 (n°225).
Chapitres d’actes de colloque et d’ouvrages collectifs

  • « Les syndicats » et « Le droit du travail », in Clément Fabre (dir.), Les mondialisations des années 1880 au milieu des années 1930, Paris, Atlande, 2023.
  • « Entre guerres et grèves : les mouvements sociaux à l’épreuve des crises du premier vingtième siècle », in Julien Caranton (dir.), Mouvements protestataires et luttes populaires, France, 1831-1968, Paris, Atlande, 2022, p. 102-130.
  • « “This Is the True International of Which Moscow Only Dreams”: Contacts, Hybridizations, and Ambiguities in the Encounter between Socialist and Liberal Internationalism at the International Labor Office in the 1920s », in Michele Di Donato et Mathieu Fulla (dir), The Left and the International Arena, New-York, Bloomsbury Academic Press, 2023, p. 115-128.
  • « D’un après-guerre à l’autre : l’essor du marxisme en France », in Jean-Numa Ducange et Antony Burlaud (dir.), Marx en France. Histoire, usages et représentations, Montreuil, Musée de l’histoire vivante, 2023, p. 78-99.
  • « Le premier directeur du BIT face aux défis de la mondialisation et de la quête d’universalité (1919-1932) », in Marine Dhermy-Mairal, Sandrine Kott, Isabelle Lespinet-Moret et Marieke Louis (dir.), Justice sociale et travail décent. Cent ans d’action de l’OIT, Paris, Éditions de la Sorbonne, [2024].
  • « Gérer la main-d’œuvre en guerre. Albert Thomas et la politique ouvrière du ministère de l’Armement et des fabrications de guerre », in Isabelle Lespinet-Moret, Laure Machu et Vincent Viet (dir.), Mains d’œuvre en guerre (1914-1918), Paris, La Documentation française, 2018, p. 78-93.
  • « Entre espérance réformiste et antibolchevisme : les voyages d’Albert Thomas en Italie fasciste et en URSS dans l’entre-deux-guerres », in Christophe Poupault, Frédéric Sallée, Olivier Dard et Emmanuel Mattiato (dir.), Voyager dans les États totalitaires et autoritaires de l’entre-deux-guerres, Chambéry, Presses Universitaires de Savoie, 2018, p. 185-202.
  • « Socialistes entre défense nationale et Union sacrée », in V. Fau-Vincenti, F. Génevée et É.Lafon (dir), Aux alentours du congrès de Tours (1914-1924). Scission du socialisme et fondation du parti communiste, Musée de l’histoire vivante, 2020, p. 19-21.
Notes et notices en ligne
Comptes rendus de lecture
  • Elisa Marcobelli, L’Internationalisme à l’épreuve des crises. La IIe Internationale et les socialistes français, allemands et italiens (1889-1915), Nancy, Arbre bleu éditions, « Gauches d’ici et d’ailleurs », 2019, Revue d’histoire moderne et contemporaine [à paraître].
  • Jean-Philippe Dumas, Alexandre Millerand. Un combattant à l’Élysée, Paris, CNRS Éditions, 2022, Cahiers Jaurès, 2022/1, p. 107-109.
  • Joseph Pinard, Louis et Jean Minjoz. 70 ans d’action politique à Besançon, Besançon, Cêtre, 2022, Cahiers Jaurès, 2022/1, p. 109-111.
  • Jaurès et le procès Villain, Actes du colloque de Castres du 23 novembre 2019 présidé par Jacqueline Lalouette, Castres, Centre national et Musée Jean-Jaurès, 2021. Cahiers Jaurès, 2022/1, p. 21-24.
  • Mathieu Fulla et Marc Lazar, Les socialistes européens et l’État, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube et Fondation Jean-Jaurès, 2021, L’histoire, en ligne : https://www.lhistoire.fr/livres/une-autre-gauche%E2%80%A6
  • Catherine Moulin, Jaurès en Rhône-Alpes. Présence et mémoires, Arbre bleu, 2020, 20 & 21. Revue d’histoire, 2021/3, n° 151.
  • Françoise Thébaud, Une traversée du siècle : Marguerite Thibert. Femme engagée et fonctionnaire internationale, Paris, Belin, 2017, OURS, janvier 2018, n°474.
  • Jessica Dos Santos, L’utopie en héritage. Le Familistère de Guise (1888-1968), Le Mouvement social, 2017/4, n°261.
  • Jean-Numa Ducange, Jules Guesde. L’Anti-Jaurès ?, Paris, Armand Colin, 2017. Vingtième siècle, revue d’histoire, 2017/4, n°136.
  • Jean-Louis Robert (dir.), Le syndicalisme à l’épreuve de la Première Guerre mondiale, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017, Cahiers Jaurès, 2017/4, n°226.
  • Œuvres de Jean Jaurès, Tome 9, Bloc des gauches, édition établie par Gilles Candar, Vincent Duclert, Rémi Fabre, Paris, Fayard, 2016, Cahiers Jaurès, 2017/4, n°226.
  • Xavier Vigna, L’espoir et l’effroi. Luttes d’écritures et luttes de classes en France au XXème siècle, Lectures [En ligne], Les comptes rendus 2016.
  • Max Weber, Discours de guerre et d’après-guerre, Paris, EHESS, coll. ‘Audiographie’, Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2016.
  • Mathieu Fulla, Les socialistes français et l’économie (1944-1981). Une histoire économique du politique, Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2016.
  • Philippe Poirrier, La Grande Guerre. Une histoire culturelle, Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2015.

Communications

  • « A convergence of struggles for social justice? Socialist networks and the ILO during the inter-war period », colloque « Network of Labour », organisé par la SISLav et le Bureau de l’OIT à Rome, 27-28 octobre 2022.
  • Communication à la table ronde, « Le travail de Jaurès à Blum », Rendez-vous de l’histoire de Blois, 8 octobre 2021.
  • Communication à la table ronde « Réguler le travail à l’époque contemporaine: du local au transnational », Rendez-vous de l’histoire de Blois, 9 octobre 2021.
  • « La cristallisation de l’identité socialiste face aux autres forces de gauche », colloque L’identité socialiste. Histoire et sociologie d’une culture politique centenaire, Université Paris Est-Créteil, 10 décembre 2020.
  • « Le premier directeur du BIT face aux défis de la mondialisation et de la quête d’universalisme (1919-1932) », colloque Justice social et travail décent. L’Organisation internationale du Travail en action depuis cent ans, (Paris, Ministère du Travail, CESE, 26-28 juin 2019).
  • « Organiser les relations professionnelles à l’échelle mondiale, un défi posé à l’universalité de l’OIT naissante », Colloque Dal Governo del lavoro al governo della società. Cent’anni di Organizzazione Internazionale del Lavoro/Du gouvernement du travail au gouvernement de la société. Cent ans d’Organisation Internationale du Travail, École normale de Pise, 24-25 février 2020.
  • « De Paris à Genève, construire la paix par l’action sociale internationale. Albert Thomas et le Bureau international du travail au début des années 1920 ». Colloque Pacifisme et socialisme : de la IIe Internationale à la guerre froide, organisé par le GRHis – Rin PEACE, Rouen (28-29 mars 2019).
  • « À la recherche d’une voie réformiste dans l’après-guerre : Albert Thomas, le B.I.T. et l’internationalisation de la réforme sociale (1919-1932) », intervention au séminaire Les gauches et l’international organisé au Centre d’histoire de Sciences Po par Michele Di Donato, Mathieu Fulla et Bruno Settis (janvier 2018).
  • Présentation des enjeux méthodologiques de la thèse au séminaire Histoire sociale du politique et de l’économie, histoire politique du social et de l’économique, organisé au CHS XXe siècle, par Isabelle Lespinet-Moret, Michel Margairaz et Michel Pigenet (31 mai 2018).
  • « Albert Thomas et les supports de l’expertise sociale », Aux sources de l’histoire sociale, entre collecte et enquête, Journée d’études organisée par le Campus Condorcet, les Archives nationales, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’université Paris 8 (mars 2017).
  • « Diversité de la gauche dans l’œuvre de Madeleine Rebérioux », Rencontre à l’EHESS autour de Pour que vive l’histoire. Écrits de Madeleine Rebérioux (mai 2017).
  • « Albert Thomas et les révolutions russes : de l’enthousiasme de février à l’antibolchevisme d’octobre », Journée d’études à la Fondation Jean-Jaurès, Les révolutions russes, regards des socialistes français et européens (octobre 2017).
  • « Pragmatism and ‘active diplomacy’ : The Director of the International Labor Office and bolchevism (1919-1932) », European Congress on World and Global History, Budapest (septembre 2017).
  • Thomas en Italie fasciste et en URSS dans l’entre-deux-guerres », Colloque Voyager dans les Etats totalitaires et autoritaires de l’entre-deux-guerres, Université Paris IV, 21 avril 2017.
  • « Albert Thomas et l’invention dans les usines de guerre : un avatar du réformisme de guerre » : intervention au séminaire Histoire des sciences, histoire de l’innovation, organisé par David Aubin à l’Université Paris-IV (décembre 2016).

Organisation de colloques et de journée d’études

  • Comité de coordination et comité scientifique du colloque international et transdisciplinaire « Justice social et travail décent. L’Organisation internationale du Travail en action depuis cent ans » (Paris, juin 2019), avec Marine Dhermy-Mairal, Sandrine Kott, Isabelle Lespinet-Moret et Marieke Louis.
  • Comité d’organisation de la journée des doctorant.e.s de l’AFHMT du 26 septembre 2020 sur le thème « Écrire le travail », avec Romain Castellesi et Amandine Tabutaud.
  • Comité d’organisation de la journée des doctorant.e.s de l’AFHMT du 6 avril 2019 sur le thème « La crise du travail, le travail en crise » avec Romain Castellesi et Amandine Tabutaud.
  • Comité d’organisation de la journée des doctorant.e.s de l’AFHMT du 7 avril 2018 sur le thème « Travail : conflits et négociation » avec Romain Castellesi et Amandine Tabutaud.

Responsabilités administratives et scientifiques

  • Responsable de la rubrique Varia de la revue Parlement[s], Revue d’histoire politique depuis septembre 2023.
  • Secrétaire de la Société d’études jaurésiennes depuis 2023 et membre du Conseil d’Administration depuis 2016.
  • Membre du Conseil d’Administration de l’Association française d’histoire des mondes du travail (AFHMT) de 2017 à 2021.
  • Représentante des doctorant.e.s au Conseil de Laboratoire du CHS Mondes des Contemporains de 2019 à 2021.

Vulgarisation scientifique

  • Intervention pour le documentaire de Philippe Saada, Congrès de Tours. 1920. La naissance des deux gauches, diffusé sur Public Sénat en décembre 2020.
  • Intervention dans le débat animé par Antoine Perraud, L’OIT. Conscience universelle et outil international ?, avec Isabelle Lespinet-Moret et Marieke Louis, Mediapart, décembre 2019.
  • Conférence publique « Autour d’Albert Thomas », à la Maison de l’histoire et du patrimoine de Champigny-sur-Marne, organisée par la Fondation Jean-Jaurès, l’UNSA et les archives municipales de Champigny-sur-Marne, juin 2016.
  • Participation scientifique à l’exposition « Albert Thomas. Une vie, une oeuvre » à l’espace Jaurès de Pampelonne (Tarn), octobre 2015.