Structure des 75 ans et plus en 1936 dans le dix huitième arrondissement

DREVET Frédérique, Structure des 75 ans et plus en 1936 dans le dix huitième arrondissement, Maîtrise [Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1994, 143 p.

Ce mémoire dresse un tableau statistique des vieillards dans l’arrondisse » ment le plus densément peuplé et le plus hétérogène de Paris, pour en évaluer le rôle, le statut et le degré d’intégration dans les cadres géographique, domestique et professionel. La distinction par sexe est la méthode d’approche usitée, les femmes, à l’espérance de vie supérieure, étant plus nombreuses.

Les sources se résument en un dépouillement systématique des listes nominatives de recensement du dix-huitième arrondissement en 1936 et des tables de décès. En effet, la carence d’ouvrages de seconde main, traitant cette période particulière, affirme le rôle décisif des sources statistiques.

1936 est une période charnière dans l’histoire de la vieillesse au vingtième siècle : elle précède les grandes conquêtes sociales de l’après-guerre, soit la généralisation des retraites et la création de la sécurité sociale.

L’analyse des 75 ans et plus dans l’entre-deux-guerres doit prendre en compte cette quasi absence de couverture économique et sociale. Ainsi, l’activité économique, le travail des personnes âgées ne jouent pas de rôle intégrateur, la majorité d’entre elles étant inactives et souvent indigentes. En ce sens, la cellule familiale, le couple pour les hommes, restent les lieux fondamentaux d’intégration (assistance économique et affective), pour une population âgée massivement française.