Monographie communale : sur l’activité des communistes à Antony, de la Libération à 1962

BRIDEY Patrick, Monographie communale : sur l’activité des communistes à Antony, de la Libération à 1962, Maîtrise [Antoine Prost, Jacques Girault], Univ. Paris 1 CRHMSS, octobre 1981, 211 p.

Antony, petite ville de la banlieue de Paris, située à l’extrême sud du département de la Seine de l’époque, connut une croissance démographique qui devait modifier la nature sociologique de sa population : la vie municipale n’allait-elle pas s’en trouver changée ? L’évolution politique d’une commune n’est pas seulement le reflet de l’évolution de la nature de sa population. L’exemple d’Antony permet de saisir la complexité des facteurs qui conditionnent la vie municipale : personnalités locales, problème de génération militante, impact d’une situation militante particulière (guerre froide, etc.), construction d’un complexe résidentiel étudiant.

Durant cette période (1944-1962), les rapports de la section du Parti communiste d’Antony avec celle de la SFIO évoluèrent sans que jamais le rôle primordial des communistes s’en trouve affecté : peu investis dans la vie municipale avant la guerre, les communistes furent cependant élus pour diriger la Commune à la Libération. En 1955, ils ne s’associèrent pas à la SFIO pour élire un maire socialiste, mais cependant, une entente devait se conclure lors des Municipales de 1959. Durant cette période (1944-1962), l’audience électorale déclinait, et cela, malgré le réservoir militant que représentait la Résidence universitaire d’Antony.

Les causes des succès et des échecs des communistes d’Antony permettent-elles de comprendre la vie politique d’autres communes ? Sans s’ériger en modèle, le cas d’Antony permet de répondre partiellement à la question.