Louis Bertrand (1866-1941)

MARTIN Kévin, Louis Bertrand (1866-1941), Maîtrise [Pascal Ory], Univ. Paris 1 CHS, 2002, 193 p.

Louis Bertrand est né en Lorraine le 20 mars 1866 à Spincourt. Il a étudié aux lycées de Bar-le-Duc et Henri IV avant d’intégrer l’École Normale supérieure. Agrégé et docteur ès lettres, il fut nommé professeur aux lycées d’Aix-en-Provence (1888-1889), de Bourg-en-Bresse (1889-1891), d’Alger (1891-1900) et de Montpellier (1900, 1902).

Il abandonna sa carrière universitaire pour se consacrer pleinement à sa carrière littéraire. Son inspiration lui est venue d’Algérie où il a découvert l’Afrique latine. Il voyait dans l’Algérie française, avec son milieu méditerranéen, ses peuples latins, ses ruines antiques et le renouveau du catholicisme, la renaissance de l’Afrique romaine. Son œuvre a fait de lui le chantre de l’Afrique latine. Il connut sa consécration littéraire lors de son élection, grâce aux voix du lobby de l’Action française, à l’Académie française en 1925 au fauteuil de Maurice Barrès. Bertrand, après avoir été anarchisant, était proche des milieux conservateurs et notamment de l’Action française. C’était un nationaliste monarchiste. Dans les années 30, il se rapprocha, sans y adhérer complètement, du fascisme. Quand la Seconde Guerre mondiale éclata, Bertrand était un vieillard désabusé replié sur ses derniers espoirs : le salut de son âme et le salut de la France grâce au maréchal Pétain. Il s’est éteint le 6 décembre 1941 dans sa maison d’Antibes.