LE ROUX-YAHIEL Martine, L’Histoire du Groupe Français d’Éducation Nouvelle de 1922 à 1962, Maîtrise [Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1983
L’Histoire du GFEN a été étudiée à travers la revue du mouvement « Pour l’Ère Nouvelle » et des archives privées. Ce mouvement se présente dès lors comme l’héritier de la plupart des grands pédagogues depuis J.J. Rousseau, son but essentiel étant d’aboutir au développement harmonieux de l’enfant au sein de la société. Il s’inscrit par ailleurs dans un cadre plus large : la Ligue Internationale Pour l’Éducation Nouvelle.
L’Histoire du GFEN s’articule autour de trois périodes : de 1922 à 1929, le GFEN filiale française du mouvement international, jette les bases d’une action militante en faveur des idées nouvelles en éducation sous l’égide de personnalités du monde intellectuel de l’époque. De 1929 à la veille de la guerre, le groupe s’oriente vers une politique plus revendicative à l’égard des questions populaires, particulièrement au moment du Front populaire. Après la guerre, subissant le contre coup de l’échec du plan Langevin-Wallon, il tente de se perpétuer à travers des expériences nouvelles, ne pouvant plus espérer un écho favorable au sein des instances officielles.
Il apparaît au terme de cette étude que l’apport du groupe à la réflexion pédagogique en France reste incontestable, mais qu’il souffre d’un certain nombre de faiblesses : un recrutement étroit dans le milieu intellectuel bourgeois, un message qui « passe mal » dans le milieu enseignant, et une pratique qui se résume à des expériences novatrices isolées.