Les origines de l’administration académique et départementale de la jeunesse et des sports

GERMAIN Anne Emmanuel, Les origines de l’administration académique et départementale de la jeunesse et des sports, Maîtrise [Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1996, 156 p.

Cette étude porte sur l’évolution de l’organisation administrative de la Jeunesse et des Sports du Front populaire à la IVe République.

Sous l’impulsion du Front populaire, Léo Lagrange crée un sous-secrétariat d’État à l’éducation physique, aux sports et aux loisirs, qui est rattaché au Ministère de l’Éducation nationale en 1937. Le manque de temps et les événements de 1939 empêchent le ministre de l’Éducation nationale, Jean Zay et Léo Lagrange d’organiser un corps d’inspection et de représentants quadrillant la France. Cependant, le gouvernement de Vichy met en place une administration étoffée dans le cadre de deux commissariats généraux distincts : – D’une part, le Secrétariat général à la jeunesse et ses délégations au sein de chaque région et département et dépendantes de celui-ci. – D’autre part le Commissariat général à l’éducation générale et aux Sports et ses directeurs à l’éducation générale et aux sports qui interviennent dans le cadre de l’académie et du département. Ainsi, des relais et des hommes, dont la fonction est à la fois d’accomplir la politique de la jeunesse et des sports et d’en contrôler l’application sont mis en place pendant cette période.

Une certaine continuité apparaît. En effet, le gouvernement de Vichy n’a pas une politique de rupture par rapport à l’œuvre accomplie par le Front populaire. Certains fonctionnaires restent en place, et l’on assiste à la poursuite des mesures prises ou prévues par ce dernier régime. Sous Vichy, les corps hiérarchisés de fonctionnaires issus des différentes administrations, à savoir l’instruction publique, le Secrétariat général à la jeunesse et le Commissariat général à l’éducation générale et aux Sports disposent d’un fonctionnement interne autonome qui leur est propre. Cependant, on assiste à des chevauchements de compétences dans le cadre de leur intervention. C’est pourquoi on s’efforce de mettre en place un système de collaboration afin d’assurer l’application effective des directives centrales.

À la Libération, ces deux Commissariats disparaissent et sont remplacés par deux nouvelles directions reprenant finalement leurs précédentes attributions. Corrélativement à ces changements de structures et de régimes politiques, une épuration des cadres administratifs a lieu, mais qui, au total, est limitée.