BARTHELEMY Fabrice, Les groupes rencontres (1957-1968), Maîtrise [Claire Andrieu, Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1994, 164 p.
Créés en 1957, à l’initiative de trois anciens déportés (Jean Mialet, René Haentjens et André Clavé), les Groupes Rencontres se fixent comme but de renouer le dialogue entre l’administration et l’armée qu’ils considèrent comme des milieux extrêmement fermés sur eux-mêmes. Ils réunissent donc, principalement, dans un premier temps, des hauts fonctionnaires et des militaires, mais aussi, par la suite, des personnes du secteur privé. Il s’agit d’une organisation élitiste, rassemblant des personnes qui partagent des convictions communes et un même savoir-vivre.
Les statuts des Groupes Rencontres ne sont déposés qu’en 1960. La présence de nombreux militaires impose, en effet, une définition prudente de l’association. En ce sens, le club organise différents types de réunions privées (soirées-débats, dîners « civils et militaires », journées d’étude) sur des sujets politiques, économiques et sociaux tout en refusant de s’engager politiquement.
Entre 1958 et 1962, la guerre d’Algérie constitue le sujet essentiel de préoccupation. À partir de 1962, les Groupes Rencontres apparaissent beaucoup plus comme un club de réflexion civique.
Cette étude porte sur la période 1957-1968, période où les Groupes Rencontres connaissent une intense activité et fixent définitivement les bases de leur association. Mais l’association n’a jamais interrompu ses activités et poursuit actuellement son action en organisant, régulièrement, des soirées-débats à l’École Militaire.
Les Groupes Rencontres constituent donc une association originale reposant sur le dévouement de quelques individus prêts à poursuivre coûte que coûte, leur entreprise.