Le SNI d’octobre 1935 à juin 1940 dans le département de la Seine

KUNDE Kurt, Le SNI d’octobre 1935 à juin 1940 dans le département de la Seine, Maîtrise [Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1986, 218 p., index

La période qui s’étend d’octobre 1935 à l’armistice de juin 1940 est particulièrement mouvementée sur le plan politique et social. La CGT, réunifiée début 1936, est le théâtre d’affrontements entre « tendances » qui s’opposent de plus en plus violemment à l’approche de la guerre.

La section de la Seine du Syndicat National des Instituteurs est partie prenante des débats qui traversent la CGT Profondemment pacifistes, ses dirigeants animent l’opposition au « bellicisme » incarné, selon eux, par la majorité confédérale de Jouhaux et par le PCF. Cette conviction s’affirme particulièrement à propos de la guerre civile espagnole et de Munich.

Le pacifisme n’occupa pas à lui seul toutes les discussions du SNI de la Seine. En réalité, la politique de la section touche à toutes les grandes questions qui agitent la CGT : l’alternative entre Réforme et Révolution, l’unité syndicale et l’indépendance par rapport aux partis et aux gouvernements. En la matière, les discours généraux trouvent des prolongements pratiques dans l’actualité avec la réunification syndicale et la victoire du Front populaire. Des contradictions apparaissent rapidement entre théorie et pratique, particulièrement en ce qui concerne l’indépendance syndicale.

Les débats de la section ne sont pas réservés aux seuls militants, mais touchent un public qui s’élargit considérablement. C’est par milliers que les instituteurs adhèrent entre 1935 et 1938. Qui sont-ils ? Pourquoi adhèrent-ils ? Comment est structurée l’organisation ?

Le mémoire tente de trouver des réponses à ces questions ainsi qu’à celles posées par l’orientation de la section dans la presse syndicale et les entretiens de plusieurs militants de sensibilités différentes.