Le personnel dirigeant de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie-CGT de 1944 à 1974

GROSJEAN Florence, Le personnel dirigeant de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie-CGT de 1944 à 1974, Maîtrise [Antoine Prost, Jean-Louis Robert], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1986, 152 p.+ annexes

Afin de connaître les cadres moyens d’un syndicat (sujet peu ou pas abordé par les chercheurs), nous avons choisi d’étudier les personnes qui ont été élues aux congrès de la FTM-CGT. Nous avons procédé par enquête en envoyant un questionnaire à chaque personne dont nous avons obtenu les coordonnées par la CGT.

Ce questionnaire est divisé en 4 parties situation personnelle et familiale ; vie professionnelle ; activités syndicales ; appartenance politique, associative, religieuse, participation à la Deuxième Guerre mondiale. Les réponses ont été traitées par tris croisés et analyse factorielle des correspondances. Cette biographie collective, qui décrit les caractéristiques sociologiques des élus montre leur cohésion et leur homogénéité. Presque la moitié des nouveaux élus est renouvelée au congrès suivant. Ensuite, la stabilité se renforce et elle est particulièrement forte parmi les hauts responsables. D’autre part, des événements politiques ou syndicaux qui sont pour beaucoup à l’origine de l’engagement syndical, la formation syndicale suivie massivement ou l’appartenance des 3/4 des élus au PCF sont autant d’éléments qui renforcent cette mémoire collective.

Les responsabilités syndicales sont devenues pour 3/4, de ces élus, une activité salariée exercée de nombreuses années avec des changements de poste. Cette activité syndicale pourrait être l’explication de l’élévation du niveau social, particulièrement sensible, des grands-parents aux enfants : le nombre d’ouvriers est en baisse très importante et ceux qui le sont encore sont, en majorité, qualifiés.