TON-THAT Valery, Le parti socialiste SFIO et les grèves ouvrières, 1919-1935, Maîtrise [Jacques Girault, Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1992, 123 p.
Expression au quotidien de la lutte des classes, la grève offre un cadre propice à l’analyse des activités du Parti socialiste SFIO et de ses liens avec la classe ouvrière entre 1919 et 1935. Le problème de la grève est examiné et apprécié dans les différentes instances de l’organisation socialiste : congrès nationaux, groupe parlementaire, presse partisane.
Les quelques exemples de grèves relevés lors des congrès nationaux nous permettent de définir la médiation exercée par la SFIO entre la classe ouvrière et le système politique. Relayée par l’organe central du parti, Le Populaire, l’intervention des élus socialistes au Parlement apparaît comme étant un mode d’action privilégié. Mais la prépondérance de l’acnv1té parlementaire inscrite dans l’évolution même de la SFIO, a pour autre corollaire la distanciation du Parti socialiste par rapport à une tradition de l’action collective qui façonne son groupe social de référence : la classe ouvrière.