L’aviation populaire. De l’éclosion à la disparition

VINCENT Stéphane, L’aviation populaire. De l’éclosion à la disparition, 1936-1939, Maîtrise [Claude Pennetier, Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1993 – 196 p. + annexes

L’Aviation Populaire fut d’abord un organisme ministériel, dirigé et fondé par Pierre Cot dès le 31 juillet 1936, ayant pour objectif de former la jeunesse de France au pilotage d’avions et de planeurs, ceci sans distinction d’origine sociale, ni de sexe. L’Aviation Populaire devait permettre la formation sur une base plus large des pilotes qui faisaient défaut aux aviations civile et militaire, tout en satisfaisant le désir de voler d’une génération enthousiasmée par la conquête du ciel. L’organisme ministériel sollicita, à cet effet l’aide des aéro-clubs privés, associations ayant eu jusque-là la charge de la formation aéronautique, au sein des fédérations qui les représentaient. Les aéro-clubs, autrefois réservés à l’élite de la société, accueillirent dès lors un grand nombre de jeunes, âgés de quatorze à vingt et un ans et de toutes origines sociales, au sein des Sections d’Aviation Populaire, antennes locales de l’Aviation Populaire qui leur furent confiées par le Ministère. Ce faisant, l’Aviation Populaire donna naissance à un grand mouvement populaire et aérien, celui des aéro-clubs populaires et des fêtes de l’aviation pour tous. Cependant, par suite de l’aggravation des tentions internationales, l’Aviation Populaire dut s’orienter vers une préparation aérienne des jeunes uniquement militaire et au seul profit de l’Armée del’Air. L’Aviation Populaire disparut pour toujours le 1er avril 1939, laissant la place à une Aviation Prémilitaire.