La Confédération Générale de l’artisanat français de 1939 à 1944

BILLIARD Frédéric, La Confédération Générale de l’artisanat français de 1939 à 1944, Maîtrise [Jean-Louis Robert], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1992, 275 p.

La spécificité de l’artisanat ayant été trop souvent ignorée par les hommes politiques qui l’assimilaient en général au patronat, les syndicats d’artisans, et plus particulièrement la Confédération Générale de l’Artisanat français, ont donc lutté tout au long des années trente pour que leur activité professionnelle soit sauvegardée. Mais le cadre économique et social qui conditionna jusqu’en 1940 l’évolution de la doctrine confédérale fut brusquement modifié par la guerre. Dans un contexte sensiblement différent, la confédération se prononça alors en faveur du nouveau régime et de sa Révolution nationale. Toutefois, ce choix ne fut en aucun cas le fruit de quelques corruptions ou ambitions personnelles telles qu’elles purent exister dans les milieux de la collaboration parisienne. Au contraire, il s’inscrivait dans la continuité de l’action menée par la CGAF depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Séduits par la mystique de l’État français, certains responsables confédérés s’efforcèrent ainsi, en dépit des réticences de leurs collègues, d’assurer à l’artisanat la place qu’il méritait dans ce cadre si particulier qu’était la Révolution nationale.