Création et essor du service des Affaires interrégionales du Ministère de la Culture, 1981-1984

WIHLIDAL Peggy, Création et essor du service des Affaires interrégionales du Ministère de la Culture, 1981-1984, Maîtrise [Pascale Goetschel, Pascal Ory], Univ. Paris 1 CHS, 2001, 233 p.

Cette maîtrise s’intègre dans le cadre d’une convention de recherche signée entre Paris 1 et le Comité d’histoire du ministère de la Culture sur le ministère Lang 1981-1988. Elle entend montrer comment a été préfiguré, mis en place, et s’est pérennisé le Service des affaires internationales du ministère de la Culture.

La création d’un tel service bénéficie de conditions favorables : l’existence d’une réflexion au sein du Parti socialiste sur la politique culturelle à mener ; une ambition culturelle internationale commune à François Mitterrand et Jack Lang ; un contexte propice à l’émergence d’un service autonome depuis les années soixante-dix (rapports Rigaud et Grémion).

La mise en place du Service des affaires internationales en 1981 permet au ministère de la Culture d’acquérir une visibilité dans le domaine des affaires culturelles internationales jusque-là réservé au ministère des Affaires étrangères. Intégré à la nouvelle Direction du développement culturel, le service dirigé par P. Ollivier cherche à développer différents types de solidarités – francophonie, méditerranée, Europe – face à l’impérialisme nord-américain et œuvre en ce sens par le financement de diverses manifestations.

Les faiblesses de ce service sont néanmoins soulignées : un fonctionnement trop administratif, des liens artificiels avec la Direction du développement culturel et des relations difficiles avec le ministère des Affaires étrangères (AFAA). Le service a, malgré tout, le mérite d’exister de façon autonome et de fonctionner sans être le jouet du ministre. C’est ce dont témoigne le partenariat avec la maison des cultures du monde de Cherif Khaznadar ou avec l’association pour le dialogue entre les cultures d’André Larquié.