Archives de catégorie : Mémoires de maîtrise et de master

Références et résumés des mémoires de maîtrise et de master soutenus au CHS depuis 1966

L’entrée au Panthéon de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay sous la présidence de François Hollande (2012-2017) : protagonistes, représentations et concurrences

BOGA Pénélope, L’entrée au Panthéon de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay sous la présidence de François Hollande (2012-2017) : protagonistes, représentations et concurrences, (Fabien Theofilakis – Patrick Garcia), Univ. Paris 1 CHS, 2020.

Le chapeau féminin en France du milieu des années 1940 à la fin des années 1960. De l’obligation sociale à l’accessoire de mode : l’histoire culturelle d’un objet en mutation

BLANC Saskia, Le chapeau féminin en France du milieu des années 1940 à la fin des années 1960. De l’obligation sociale à l’accessoire de mode : l’histoire culturelle d’un objet en mutation (Julie Verlaine – Pascale Goetschel), Univ. Paris 1 CHS, 2020.

Entre le milieu des années 1940 et la fin des années 1960, le chapeau féminin vit son dernier âge d’or. Réactualisé après-guerre, son déclin s’accélère au milieu des années 1950. À mesure que la société se modernise et que le système de la mode se renouvelle, la force et le symbole de cet accessoire s’étiolent. D’une norme morale imposée à toutes les femmes, il se mut en véritable accessoire de mode, secondaire voire anecdotique au sein d’une tenue. Peu compatible avec les modes de vie modernes, il s’adapte à la nouvelle génération, les baby-boomers, ses besoins, ses modes de consommation, son système médiatique et culturel. Si les têtes-nues deviennent majoritaires, le chapeau ne disparaît jamais tout à fait. Il s’agit ainsi de percevoir la mutation et l’adaptation du chapeau dans la France des Trente Glorieuses. Fort en signification, son rejet ou son détournement font de cet accessoire l’archétype et le symptôme d’une société en mouvement.

Le portrait D’UN intellectuel Kurde, Noureddine Zaza (1919 -1988)

AKTAS Bilal, Le portrait Kurde d’un intellectuel Kurde, Noureddine Zaza (1919 -1988),  (Judith Rainhorn – Olivier Grosjean), Univ. Paris 1 CHS, 2020.

Noureddine Zaza fait partie de la première génération d’intellectuels exilés du Kurdistan, divisé en quatre parties par le traité de Lausanne (1923) après la première guerre mondiale. Sa vie en exil, qui commence quand il est encore tout petit, continue jusqu’aux dernières années de sa vie. Ses idées politiques et sociales contribuent à la lutte kurde à la fois sur l’échelle politique, social et culturelle. Dans le cadre de cette recherche, l’ambition est d’analyser Noureddine Zaza en tant qu’homme politique et intellectuel et de comprendre ses activités et son influence sur son époque à partir du milieu kurde. Ce travail est une tentative de témoigner de la trajectoire d’un intellectuel kurde.

La propagande à l’école pendant le régime de Vichy. L’apprentissage de la virilité dans un pays vaincu et occupé

WIEVIORKA Capucine, La propagande à l’école pendant le régime de Vichy. L’apprentissage de la virilité dans un pays vaincu et occupé, Maîtrise [Fabien Théofilakis, Fabrice Virgili], Univ. Paris 1 CHS, 2020, 173 p.

Dès les premières heures du régime de Vichy, le gouvernement déploie une propagande massive à destination des écoliers. L’école devient alors un lieu d’apprentissage de la figure pétainiste. Les élèves sont invités à le dessiner et lui écrire afin de le remercier de se « sacrifier une deuxième fois pour le pays ». Ces productions enfantines mettent en lumière l’omniprésence d’un discours et d’une expérience de guerre dans un contexte de défaite militaire. Elles traduisent l’intériorisation de normes de genre en révélant l’apprentissage des marqueurs du masculin. Le modèle valorisé, celui qui permettra de relever la France, est incarné par Pétain et doit être poursuivi par les élèves. Le discours militaro-viril présent dans les lettres et dessins traduit l’incorporation d’habitus. Il donne un cadre de représentations au modèle masculin valorisé durant les années noires, celui d’une virilité guerrière.

Miliciens et miliciennes en sortie de guerre : jugements et représentations d’un groupe collaborateur (1943-1951)

VANDENHELSKEN Léa, Miliciens et miliciennes en sortie de guerre : jugements et représentations d’un groupe collaborateur (1943-1951), Maîtrise [Fabien Théofilakis, Fabrice Virgili], Univ. Paris 1 CHS, 2020, 285 p.

Les miliciens et miliciennes sont au cours de la période de l’épuration judiciaire jugés par les cours de justice et stigmatisés pour leur collaboration active avec les autorités nazies. Cette collaboration fait alors l’objet d’une stigmatisation appuyée par l’opposition entre les bons et les mauvais Français qui marque cette période de sortie de guerre. Les membres de la Milice française, organisation dirigée par Joseph Darnand et active sur le territoire français entre le 30 janvier 1943 et l’été 1944, sont alors érigés en symbole de cette catégorie de mauvais Français et leur condamnation est centrale dans le processus épuratoire. Ce mémoire de recherche s’intéresse à ce groupe social des miliciens et miliciennes au prisme de son jugement par la justice épuratoire, mais également par les imaginaires et les représentations en jeu à cette période. Trois parties s’interrogeant chacune sur les mécanismes de rejet et de condamnation de ces collaborateurs et collaboratrices sont ainsi présentes dans ce mémoire : l’analyse porte d’abord sur les discours qui tendent à exclure de la société ce groupe et à l’homogénéiser dans des représentations ; puis le groupe est étudié au prisme de son jugement par les juridictions de l’épuration et plus spécifiquement à travers les mécanismes de la condamnation de la collaboration milicienne par les cours de justice ; enfin, l’analyse quantitative d’un échantillon d’hommes et de femmes membres du groupe social étudié amène à questionner les trajectoires de l’engagement et du jugement de certains individus accusés de collaboration au sein de la Milice. Ce travail permet de renouveler les études sur la Milice au prisme du jugement de ses membres par la justice d’épuration et d’interroger la place des femmes et des hommes qui y ont adhéré dans le processus de réconciliation nationale et d’épuration à l’œuvre entre 1944 et 1951.