Le chapeau féminin en France du milieu des années 1940 à la fin des années 1960. De l’obligation sociale à l’accessoire de mode : l’histoire culturelle d’un objet en mutation

BLANC Saskia, Le chapeau féminin en France du milieu des années 1940 à la fin des années 1960. De l’obligation sociale à l’accessoire de mode : l’histoire culturelle d’un objet en mutation (Julie Verlaine – Pascale Goetschel), Univ. Paris 1 CHS, 2020.

Entre le milieu des années 1940 et la fin des années 1960, le chapeau féminin vit son dernier âge d’or. Réactualisé après-guerre, son déclin s’accélère au milieu des années 1950. À mesure que la société se modernise et que le système de la mode se renouvelle, la force et le symbole de cet accessoire s’étiolent. D’une norme morale imposée à toutes les femmes, il se mut en véritable accessoire de mode, secondaire voire anecdotique au sein d’une tenue. Peu compatible avec les modes de vie modernes, il s’adapte à la nouvelle génération, les baby-boomers, ses besoins, ses modes de consommation, son système médiatique et culturel. Si les têtes-nues deviennent majoritaires, le chapeau ne disparaît jamais tout à fait. Il s’agit ainsi de percevoir la mutation et l’adaptation du chapeau dans la France des Trente Glorieuses. Fort en signification, son rejet ou son détournement font de cet accessoire l’archétype et le symptôme d’une société en mouvement.