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Marion Henry

Maîtresse de conférences en histoire contemporaine

Contact : marion.henry[at]univ-paris1.fr

Thèmes de recherche

Mes travaux portent sur l’histoire des pratiques artistiques amateurs et des loisirs au sein des bassins miniers britanniques au XXe siècle. Ils se situent à l’intersection de :

  • l’histoire sociale et culturelle des cultures populaires et en particulier des musiques populaires
  • l’histoire de la Grande-Bretagne au XXe siècle
  • l’histoire sociale et politique des mondes ouvriers
  • l’histoire de la désindustrialisation
  • l’histoire des femmes et du genre
  • l’histoire des politiques sociales et du Welfare State britanniques
  • l’histoire orale

Thèse de doctorat soutenue en décembre 2021 « Every village would have a band » : Building Community with Music. A Social and Cultural History of Brass Bands in British Coalfields, 1947-1984 » sous la direction de Paul-André Rosental et d’Arthur McIvor.

Résumé de la thèse :

Mon travail de thèse utilise l’objet des brass bands, ou fanfares, affiliées à l’industrie minière britannique, pour analyser les effets conjoints des transformations de la culture de masse et du processus de désindustrialisation sur les mondes ouvriers en Grande Bretagne entre 1947 et 1984.

Combinant des sources de nature variée et intégrant notamment une enquête orale, cette étude est menée à la fois dans une perspective d’histoire culturelle et d’histoire sociale. D’une part, cette thèse réinvestit les questions formulées par les cultural studies surs les transformations et la marginalisation des cultures ouvrières dans la seconde moitié du XXe siècle. D’autre part, ce travail s’appuie sur les renouvellements des travaux d’histoire sociale sur les mondes ouvriers.

Cette thèse formule l’hypothèse générale qu’entre 1947 et 1984, bien que les brass bands miniers soient de plus en plus marginalisés au sein des cultures populaires et fortement affectés par le processus de désindustrialisation, ils demeurent des acteurs culturels et politiques centraux des bassins miniers et participent à reconstruire symboliquement les communautés minières.

Recherches en cours :

Mes recherches actuelles se concentrent sur l’histoire de la féminisation des pratiques créatives et récréatives au sein des bassins miniers britanniques entre les années 1920 et les années 1980. Outre la féminisation des activités, il s’agit également de s’interroger sur l’inscription spatiale de la division genrée des pratiques de loisirs au sein des bassins miniers, en s’intéressant notamment aux miners welfare clubs, qui focalisent les activités socio-culturelles dans ces territoires.

Parcours

  • Depuis septembre 2013 : maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne
  • 2022-2023 : ATER en civilisation anglophone à l’Université Paris Nanterre
  • 2021 : Doctorat en histoire de l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Paris et de University of Strathclyde (co-tutelle)
  • 2020-2022 : ATER en histoire contemporaine à l’IEP de Paris
  • 2016-2019 : Doctorante contractuelle et monitorat à l’IEP de Paris
  • 2015-2016 : Professeure stagiaire d’histoire-géographie, lycée Paul Langevin, Suresnes
  • 2015 : Agrégation externe d’histoire
  • 2013 : Master d’histoire de l’IEP de Paris

Réseaux de recherches et projets collectifs

Membre du projet « Deindustrialization and the Politics of our Time » (DéPOT) (2020-2027). Projet de partenariat du Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada (CRSH) » coordonné par Steven High, Concordia University.

Publications

Articles dans des revues à comité de lecture
  • « The Cultural Impact of Deindustrialisation on Scottish Coalmining Communities and Brass Bands, 1950s-1984 », Scottish Labour History, n° 57, 2022, p. 139-164.
  • « Des coulisses à la scène : la féminisation des brass bands au sein des bassins miniers britanniques (1945-1984) », Le Mouvement Social, n°274, 2021, p. 119-135.
  •  « Cultures ouvrières et musiques populaires en Grande-Bretagne : Le cas des brass bands miniers de 1945 au début des années 1970 », Volume !, n°16, 2019, p. 145-160.
  • « Les usages politiques et formes de politisation des cultures minières britanniques (1945 – début des années 1960) : le cas des brass bands », Cahiers Jaurès, n°230, 2018, p. 91-107.
Publications en ligne
  • « YMHC #6 : Organising musical practice in mining brass bands (1947-84), Young Mining Historian Corner, Labour in Mining Blog, juin 2022. En ligne : https://lim.hypotheses.org/2155

« “Coaldust Ballads”: Dust in British coalmining songs » pour le projet de recherche ERC « SILICOSIS – de la silicose aux maladies respiratoires chroniques : une approche par l’histoire épidémiologiques en France, en Europe et en Afrique Australe, de 1900 à nos jours », septembre 2013. En ligne : https://www.sciencespo.fr/silicosis/content/silicosis-popular-culture.html

Diffusion de la recherche

« The feminization of brass bands in British mining communities », Deindustrialization and the Politics of our Time podcast, février 2022. En ligne :

Lola Zappi

Maîtresse de conférences en histoire contemporaine

Contact: lola.zappi[at]univ-paris1.fr

Thèmes de recherche

Mes travaux portent sur l’histoire des services sociaux français au XXe siècle. Ils croisent plusieurs domaines:

  • l’histoire de la protection sociale et de l’action publique
  • l’histoire du travail et de ses techniques
  • l’histoire économique et sociale des classes populaires
  • l’histoire des femmes et du genre
  • l’histoire de la famille

L’ouvrage issu de ma thèse porte sur la naissance des services sociaux dans l’entre-deux-guerres.  Il explore cette tentative de résolution de la « question sociale » à travers l’étude du travail social au quotidien et de la rencontre entre assistantes sociales et familles assistées. L’ouvrage montre ainsi que les services sociaux sont passés, en deux décennies, de quelques initiatives charitables privées à des instruments incontournables des politiques sociales. Ce faisant, les assistantes sociales sont devenues le visage d’un État social de proximité, à la fois plus accessible et plus intrusif pour les classes populaires.

Mes recherches actuelles se tournent vers l’action sociale en milieu rural au XXe siècle. Je cherche ainsi à comprendre quelle place a été accordée à la ruralité dans la fabrique de l’État social contemporain. Je travaille en particulier sur les services sociaux de la Mutualité sociale agricole entre les années 1950 et 1980, afin d’analyser qui ont été les « exclus » de ces années de croissance et quel type de soutien leur a été proposé.

Réseaux de recherche et projets collectifs

Membre de l’action COST « Who Cares in Europe ? » portée par Clarisse Berthezène et Laura Lee Downs et coordonnée par l’Université de Paris, 2019-2023.

Membre du projet Hygiénisme, santé alimentaire et études médicales, XIXe-XXIe siècles (HYSAM), projet lauréat de la fédération des MSH de Bourgogne et Franche-Comté, 2020-2022.

Membre du comité éditorial du portail numérique « Protection de l’enfance, XIXe-XXe siècles », porté par le Conservatoire national des archives de l’éducation surveillée et de l’action sociale (CNAHES).

Publications

Ouvrages

  • Lola Zappi, Les visages de l’État social. Assistantes sociales et familles populaires durant l’entre-deux-guerres, Paris, Presses de Sciences Po, 2022.

Coordination de numéros de revue

  • avec Elsa Génard, Anatole Le Bras, Paul Marquis et Mathilde Rossigneux-Méheust, « Les liens familiaux à l’épreuve des institutions disciplinaires », Le Mouvement Social, 2022, vol. 279, n°2.
  • avec Antoine Perrier, « Nouveaux terrains de la mixed economy of welfare », Revue d’histoire de la protection sociale, 2022, vol. 15, n°1.

Articles dans des revues à comité de lecture

  • « Protéger l’enfant ou préserver la famille ? Les assistantes sociales face aux placements d’enfants dans l’entre-deux-guerres », Le Mouvement social, 2022, vol. 279, n°2, p.67-82.
  • « Le bras armé de l’État social. L’institutionnalisation des services sociaux dans l’entre-deux-guerres », Revue d’histoire de la sécurité sociale, 2022, vol. 15, n°1, p.72-92.
  • « L’autonomisation sous tutelle. Penser les réactions des personnes assistées face aux services sociaux dans l’entre-deux-guerres », Zeitschrift für Geschichte. Traverse : Revue d’histoire, 2021, n°3, p.24-35.
  • « Comment être l’ »amie » des familles populaires : la relation de care chez les assistantes sociales de l’entre-deux-guerres, entre vocation et formation », Clio. Femmes, genre, histoire, 2019, vol. 49, p. 93-114.
  • « Une approche morale de la précarité. Les enquêtes des services sociaux dans l’entre-deux-guerres », Les Études sociales, 2019, vol. 169, n°1, p. 21-44.
  • « Jeunes travailleurs, jeunes consommateurs. Les enquêtes sociales et la place des jeunes au sein des familles de milieux populaires », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, 2017, vol. 35, n°1, p. 81-101.

Publications dans des revues en ligne

Contribution à des ouvrages collectifs

  • Notice « Assistantes sociales », dans Elisabeth Lusset (dir.), Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir, Paris, PUF, 2022, p.62-65.