Les spectateurs au sein d’une arène de sport spectacle : le tournoi de Roland-Garros (1968-2018)

DION BASILE, Les spectateurs au sein d’une arène de sport spectacle : le tournoi de Roland-Garros (1968-2018), Maîtrise [Pascale Goetschel], Univ. Paris 1 CHS, 2019, 323 p.

Le tournoi de Roland Garros se nomme comme tel en raison du nom du stade au sein duquel il se déroule. La première édition de ce tournoi remonte à l’année 1891, il était alors disputé sur les terrains du Racing Club de France et il était organisé par l’Union des Sports Athlétiques. Les participants de ce « Championnat de France international de Tennis » étaient uniquement les joueurs français et étrangers licenciés sur le sol français, et ce jusqu’en 1924. En 1925, la Fédération française de Lawn Tennis décida d’ouvrir le tournoi aux joueurs étrangers au sein d’un tournoi qui se disputa pendant deux ans sur les courts du Stade Français. Ce n’est qu’en 1928, suite à la victoire l’année précédente des Mousquetaires en coupe Davis que fut décidée la construction du stade Roland-Garros à l’emplacement actuel. Il n’a pas bougé depuis. Ce travail traite de la construction d’une culture sportive à Roland-Garros à partir de 1968, date où débute la professionnalisation du tournoi, jusqu’à 2018. En effet, la deuxième partie du XXe siècle a connu une véritable progression dans les mentalités collectives avec un intérêt grandissant pour le fait sportif et une présence du sport dans toutes les couches de la société. Les années 1960 apparaissent comme une période clef pour la diffusion et l’explosion du sport-spectacle en raison de la généralisation progressive de la télévision. À partir de la presse de l’époque, de sources audiovisuelles et d’entretiens oraux, ce mémoire étudie plus précisément la mise en place du sport-spectacle à Roland-Garros au travers des évolutions des pratiques du stade et des pratiques des spectateurs qui s’inscrivent dans la naissance de la culture de masse tennistique.