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Patrimoines et mobilités au XIXe siècle (PATMOB)

Les membres du projet 

  • Thibault Bechini
  • Catherine Brice
  • Antonin Durand
  • Emanuela Fugazza
  • Nancy Green
  • Luigi Lorenzetti
  • Mario Rizzo
  • Arianna Arisi Rota

Projet porté par Thibault Bechini (CHS).

Projet bénéficiant du soutien financier de l’Institut Convergences MIGRATIONS porté par le CNRS, portant la référence ANR-17-CONV-0001.

En concentrant ses travaux sur la péninsule italienne, la France et la Suisse comme régions de départ, cette enquête s’intéresse aux affects matériels qui relient les migrant.e.s à leurs familles. Par affects matériels, on entend l’ensemble des considérations patrimoniales qui façonnent les rapports familiaux en contexte migratoire. Outre les cadres juridiques qui régissent la propriété, ce sont les pratiques d’administration à distance des biens, avec les formes de solidarités et de conflits qu’elles suscitent, qui sont au coeur de la réflexion.

Les études comparatives entre régions de départ sont replacées dans le contexte plus large des migrations transatlantiques. Deux entrées sont privilégiées : celle des séquestres et confiscations patrimoniales qui accompagnent les exils politiques ; et celle des opérations successorales qui établissent un lien singulier entre les migrant.e.s et leurs familles restées au pays.

En partenariat avec l’UMR 8168 Mondes Américains (EHESS/CNRS/Paris 1/Paris Nanterre), l’Università degli Studi di Pavia et l’Università della Svizzera italiana.
 

Thibault Bechini

Chercheur associé au CHS

Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon (2009-2014), agrégé (2013) et docteur en histoire de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2020).

Fellow de l’Institut Convergences Migrations depuis 2018. Actuellement ATER en histoire contemporaine à l’Université de Lille (département « Carrières sociales » de l’IUT B de Tourcoing).

Contact : thibault.bechini@univ-paris1.fr

Thèmes de recherche 

Histoire économique et sociale des villes et des migrations.

Mes travaux actuels s’organisent autour de plusieurs axes :

  • histoire des circulations patrimoniales en contexte migratoire : transferts d’argent, administration à distance des biens, successions ;
  • histoire des interactions administratives et judiciaires transnationales (consulats, justices locales) : faire-valoir ses droits par-delà les frontières au tournant des XIXe et XXe siècles (indemnisation des accidents du travail, opérations successorales) ;
  • histoire du travail et des spécialisations professionnelles en contexte migratoire : filières, familles laborieuses, transferts techniques ;
  • histoire de la production des périphéries urbaines en Europe méridionale et en Amérique latine (années 1850-années 1950) : logement populaire, techniques de construction, normes municipales.

Ma thèse, soutenue en novembre 2020, portait sur la contribution des migrants italiens à l’urbanisation des quartiers périphériques de deux grands ports d’immigration, Marseille et Buenos Aires, entre les années 1860 et la Première Guerre mondiale (activation des ressources locales ; transferts techniques dans la construction et hybridation architecturale ; fabrique ordinaire de la ville ; interactions administratives et judiciaires en contexte migratoire).

Intitulée Des villes migrantes : Marseille, Buenos Aires. Construire et habiter les périphéries urbaines au temps des migrations italiennes (1860-1914), elle a été préparée sous la direction d’Annick Lempérière (CRALMI/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) au sein de l’UMR 8168 « Mondes Américains » (EHESS/CNRS/Paris 1/Paris Nanterre) et a bénéficié d’une bourse de mobilité Walter-Zellidja (Académie française).

Prix de thèse obtenus : Prix d’histoire sociale Mattei Dogan édition 2021 (Fondation Mattei Dogan/Fondation Maison des Sciences de l’homme) ; Prix de thèse 2021 de la Fondation des travaux historiques et scientifiques (CTHS/Académie des Sciences morales et politiques/Ecole des Chartes) ; Prix de thèse 2021 de la Société française d’histoire urbaine (SFHU).

Projets de recherche 

  • Pilotage du projet Patrimoines et mobilités au XIXe siècle (PATMOB) : enquête comparative (France, Italie, Suisse) sur les affects matériels en contexte migratoire (administration à distance des biens, confiscations, séquestres, successions) et leur rôle dans la redéfinition des rapports entre les migrant.e.s et leurs familles (2021-2023).
  • Membre du projet « Petites industries, travail des femmes et diversité des chemins de l’industrialisation dans l’Europe méditerranéenne, milieu du XIXe siècle – milieu du XXe siècle », porté par Manuela Martini (Université Lumière Lyon 2) et Leda Papastefanaki (Université d’Ioannina, Grèce), inscrit dans l’axe « La fabrique de la variation culturelle » du contrat quinquennal de l’Ecole française d’Athènes (2022-2026).
  • Membre du réseau thématique de recherche « Habitants, mobilités et transformation urbaine (Méditerranée, XVe-XXIe siècles) », réunissant Aix-Marseille Université, École française de Rome, IHMC, Centre Norbert Elias (EHESS), Università di Roma La Sapienza, Università degli Studi di Napoli L’Orientale (2022-2026).