Florence Bourrillon et Annie Fourcaut (dir.), Agrandir Paris, 1860-1970, Co-édition des Publications de la Sorbonne
et du Comité d’histoire de la ville de Paris, 2012, Coll. « Histoire contemporaine, n° 5 », 440 p. ill.
Ville en perpétuel mouvement, Paris n’a cessé de changer de superficie. C’est au cours de la première moitié du XIXe siècle, avec la construction des fortifications, que se dessinent ses limites actuelles. Pendant une vingtaine d’années, des territoires « suburbains » compris entre le mur des Fermiers généraux et le nouveau mur entourent la capitale. Leur annexion, à partir du 1er janvier 1860, permet l’émergence d’un Paris agrandi, intégré et, pour partie, encore en devenir. La Troisième République poursuit les projets d’aménagement et d’intégration des arrondissements périphériques commencés sous la préfecture du baron Haussmann.
L’annexion pose en termes nouveaux la question de la banlieue, des seuils de la ville et celle des rapports de la capitale dilatée avec ses périphéries. La banlieue, qui s’étend au-delà des fortifications et de la « zone », est alors livrée à elle-même et ignorée par la puissance publique. La décision de 1860 favorise et oriente la croissance urbaine de l’agglomération en moyenne durée, jusqu’à la fin de la Troisième République. Le « cycle haussmannien » s’achève aux alentours de la Seconde Guerre mondiale pour faire place à l’âge de la métropolisation. Sont alors posés les fondements du débat actuel sur le Grand Paris. Agrandir Paris analyse cette histoire à la lumière des expériences provinciales et européennes.
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