Benjamin Peret au Mexique, 1941-1948

ELIARD Thierry, Benjamin Peret au Mexique, 1941-1948, Maîtrise [Antoine Prost, Danièle Tartakowsky], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1992, 128 p.

Produit idéal d’un surréalisme qui proclamait : «  »Transformer le monde » a dit Marx,  »Changer la vie » a dit Rimbaud, ces deux mots d’ordre pour nous n’en font qu’un » (Breton), Benjamin Péret a été poète surréaliste et marxiste révolutionnaire. Sans jamais subordonner les unes aux autres, Péret a toujours mené de front les activités surréalistes et les activités militantes dans des groupes révolutionnaires. Cette relation dialectique de l’art à la politique est-elle une des raisons qui expliquent le relatif effacement de Benjamin Péret et de son œuvre dans la perception publique du surréalisme ? Plus de trente ans après sa mort, Péret reste un poète et un surréaliste méconnu.

Exilé au Mexique pendant la Deuxième Guerre mondiale pour échapper à la police de Vichy et au nazisme, Benjamin Péret retrouve à Mexico, au sein de la communauté des exilés européens, des surréalistes et des militants trotskystes. Avec les uns et les autres, mais de façon distincte, il va reprendre sa double activité d’avant-guerre, tenter de mettre sur pieds un groupe surréaliste au Mexique en l’absence d’André Breton et de principaux surréalistes ; il a aussi participé aux activités politiques des trotskystes espagnols réfugiés à Mexico, aux côtés de Natalia Sedova-Trotsky, la femme de Leon Trotsky assassiné peu de temps avant l’arrivée de Benjamin Péret au Mexique.