RADIGUET DE LA BASTAIE Manon, « Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’église et la Patrie », engagement scout, engagements résistants, les scouts de France dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale (1940 – 1945), Maîtrise [Fabien Théofilakis], Univ. Paris 1 CHS, 2018, 280 p.

« Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’Église et la patrie… » – voici ce que prononce chaque scout et chaque guide lors de sa promesse. Comment cet engagement scout s’exprime-t-il à travers l’engagement résistant durant la Seconde Guerre mondiale ? Ce mémoire évoque les attitudes résistantes des Scouts de France entre 1940 et 1945 en France, dans l’Empire colonial français et à l’étranger. Il met en parallèle l’engagement scout et l’engagement résistant et lit l’acte résistant à la lumière du scoutisme. Les attitudes résistantes étudiées s’articulent autour de trois tournants majeurs de la guerre : l’armistice de juin 1940, le débarquement allié en Afrique et l’invasion de la zone sud en novembre 1942 et le débarquement allié en Normandie en juin 1944. La jeunesse scoute et résistante s’inscrit dans les schémas classiques de la Résistance : près de 5 % des individus rejoignent la France Libre en 1940, près de 6 % s’évadent ou tentent de s’évader en Afrique du Nord en 1942 ; face au STO, 6 % partent en Allemagne, 13 % rejoignent un maquis ou s’engagent dans des réseaux de renseignements, d’évasion et d’action armée. Après le débarquement de juin 1944, un jeune scout sur dix prend le maquis et près de 50 % des jeunes étudiés meurent meurt au combat entre le débarquement et la capitulation allemande au sein d’une combattante lors de la Libération du territoire. La question est posée dans ce mémoire de savoir si le scoutisme catholique a été un vecteur, un incubateur ou un retardateur d’engagement résistant entre 1940 et 1945.