Louise Guttin-Vindot

 
 Sortie de guerre, Guerre d’indépendance algérienne, Victimes de guerre, Blessures psychiques, Réparations

Doctorat

« Réparer la guerre d’Algérie – Indemnisations et statut de victime de guerre, 1954-2020 » sous la direction de Sylvie Thénault et de Guillaume Piketty

L’ambition de ma thèse est d’étudier la façon dont des victimes de la guerre d’indépendance algérienne ont été reconnues et ont obtenu, ou non, des réparations, en France, en dépit de l’amnistie qui, après 1962, a bloqué toute procédure pénale. Les indemnisations, qui déterminent en l’absence de jugement pénal le statut de victime de guerre, ont fait l’objet d’une législation spécifique. Les institutions françaises, ont développé des politiques publiques visant à traiter le passé de la guerre d’indépendance qui a opposé France et Algérie de 1954 à 1962. Par conséquent, elles déterminent qui peut, ou non, bénéficier de réparations. Dès lors, se crée une différenciation entre celles et ceux qui obtiennent, se voient refuser, ou se trouvent dans l’impossibilité de demander ce statut. Sont concernés les soldats, du contingent ou d’active, des Algériens et des Algériennes, civils ou combattants, torturés par l’armée, des victimes d’attentats de l’OAS ou du FLN, des harkis et des rapatriés. Outre que l’État français a lui-même adopté des dispositions dès l’époque de la guerre, des victimes ont ensuite mené des combats pour la reconnaissance de leurs souffrances, ouvrant d’autres voies.

Ce qui se trouve au cœur de ce projet de thèse ce sont les mesures de réparation juridiques, qui, bien au-delà de l’aspect financier, permettent une reconnaissance de la souffrance vécue et d’une identité de victime de guerre. Il s’agit d’un sujet à la croisée du collectif et de l’individuel, qui se propose de partir du terrain juridique pour explorer la question de la réparation dans le contexte particulier d’une sortie de guerre coloniale qui a créé des fractures profondes au sein de la société française.

Parcours

Depuis 2022 : Doctorante contractuelle au Centre d’histoire de Sciences Po et au CHS

  • 2022 : Agrégée d’histoire
  • 2017-2019 : Élève en master recherche histoire à Sciences Po
  • 2013-2015 : Hypokhâgne et khâgne au Lycée Fénelon