Les syndicats en région parisienne sous Vichy

DELMAS Jean-Christophe, Les syndicats en région parisienne sous Vichy, Maîtrise [Antoine Prost], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1987, 285 p.

En 1939, le mouvement syndical est affaibli par l’éviction des communistes de la CGT et la mobilisation. Le gouvernement de Vichy, dont Ret1é Belin est le ministre de la Production industrielle et du Travail, met en place la loi du 16 août 1940 qui dissout les centrales syndicales et crée les comités provisoires d’organisation. Parallèlement, les syndicalistes exclus en 1939 organisent un mouvement clandestin, créant des comités populaires dans les entreprises. Ils ont pour objectif d’améliorer les conditions de vie des ouvriers et les inciter à l’action.

La Charte du Travail (4 octobre 1941) entérine la collaboration de classes et crée des organismes mixtes : familles professionnelles et comités sociaux. Son application et surtout la mise en place des nouveaux organismes (dont les nouveaux syndicats de catégories, uniques et obligatoires) connaît des fortunes diverses, alors que le mouvement illégal achève de se reconstituer, que la CGT est réunifiée (1943) et qu’une double stratégie d’action est mise en place : sur le plan légal, la prise en main des organismes de la Charte et leur utilisation ; sur le plan illégal, le renforcement des comités populaires et la lutte revendicative.