La Politique sociale de la société des transports en commun de la Région parisienne vis-à-vis de ses prisonniers de guerre

PROTAIS Véronique, La Politique sociale de la société des transports en commun de la Région parisienne vis-à-vis de ses prisonniers de guerre, Maîtrise [Antoine Prost, Noëlle Gérôme], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1993, 151 p.

Les prisonniers de guerre français ont fait l’objet, pendant la Seconde Guerre mondiale, d’une politique particulière. Le gouvernement ainsi que les entreprises ont dû tenir compte des hommes en captivité. Le but de cette étude est de mettre en avant l’attitude d’une grande compagnie française, la STCRP face à son personnel en captivité.

Les actions et les interventions de cette dernière touchent des domaines très divers. L’envoi de colis et la tenue d’une correspondance entre la compagnie et ses employés mettent en avant l’aspect social de ces interventions. Le versement de multiples indemnités et les mesures de réinsertion et d’avancement des prisonniers représentent le volet de la politique de la STCRP. La diversité des mesures correspond à la diversité des situations vécues par les prisonniers. Il n’existe pas une catégorie de prisonniers, mais des catégories distinctes. Ainsi, en dehors des prisonniers en captivité, on compte ceux qui sont en « congé de captivité », ceux qui sont « transformés » en travailleurs libres, et ceux qui sont parvenus à s’évader. Les actions de la STCRP ne s’appliquent donc pas uniformément sur tous ces hommes, elles varient selon le destinataire. Aussi convient-il de distinguer les attitudes de la compagnie selon le type de prisonniers auxquelles elles sont destinées.

L’ensemble de ces mesures s’intègre d’une part dans la politique gouvernementale et, d’autre part, dans la politique économique de la compagnie. Ainsi, les positions du gouvernement sont exposées tout au long de l’étude, afin de permettre une meilleure compréhension du comportement de la société. La situation économique et financière de l’entreprise est également prise en compte, celle-ci se répercutant sur les mesures prises en faveur des prisonniers.