Archives de catégorie : Mémoires de maîtrise et de master

Références et résumés des mémoires de maîtrise et de master soutenus au CHS depuis 1966

Valparaiso, 1914-1918 : Un port chilien dans la Grande Guerre

BLOCK Claire, Valparaiso, 1914-1918 : Un port chilien dans la Grande Guerre, Maîtrise [Pascal Ory], Univ. Paris 1 CHS, 2016, 306 p.

L’historiographie de la Grande Guerre tout comme l’historiographie latino-américaine en général ont longtemps considéré la Première Guerre mondiale en Amérique latine comme un non-événement. Cette histoire locale de la Grande Guerre à Valparaiso au Chili est une invitation à revoir ce constat. Sa situation de pôle commercial et financier du Chili en tant que premier port du pays et la composante migratoire importante de sa population font de Valparaiso un point d’observation privilégié. Au travers de la presse et des archives locales, l’étude de la mise en œuvre du principe de neutralité, des mobilisations des colonies européennes, des conséquences économiques, sociales et culturelles de la Grande Guerre dans le port est une manière de comprendre une expérience locale oubliée du premier conflit mondial.

De la révolution prolétarienne aux révoltes démocratiques (1966-1974) : une étude de la mouvance maoïste française

ANGLADA Camille, De la révolution prolétarienne aux révoltes démocratiques (1966-1974) : une étude de la mouvance maoïste française, Maîtrise [Frank Georgi], Univ. Paris 1 CHS, 2016, 155 p.

Le courant maoïste spontanéiste reste, aujourd’hui encore, l’un des symboles les plus couramment mobilisés dans la référence aux années 1968 que celui-ci le soit pour sa dimension virulente et dogmatique représenté par la Gauche prolétarienne, ou pour ses sensibilités progressistes et libertaires à travers Vive la révolution. Pour autant, si ces groupes sont souvent présentés comme profondément dissemblables et traités comme tels, ils partagent une forte sensibilité, favorisée par leurs modalité spécifiques d’action – au premier lieu desquelles la pratique de l’enquête. À la croisée d’une démarche sociologique, par sa volonté analytique et scientifique, et journalistique dans son attachement porté à la diffusion des expériences, les maoïstes cherchent à faire de l’enquête la base pratique de leurs actions. Celle-ci se traduit par une présence réitérée dans les lieux de vie de ceux qu’ils cherchent à toucher – usines, marchés, cafés – ou par le recueil de cahiers de doléances et de témoignages, les informations collectées sont mises à profit pour élaborer la base de leurs actions et de leur propagande future. L’enquête maoïste permet de fait, une proximité et par là une attention portée à des voix jusque-là peu relayées, un enfermement moindre dans des analyses et théories dogmatiques coupées de la réalité sociale. Par là même, elle participe, en France, à un certain renouvellement du champ de la contestation.

La grève des mineurs en France en 1948 sous les angles de la solidarité et de la répression

VIVENS Jean Louis, La grève des mineurs en France en 1948 sous les angles de la solidarité et de la répression, Maîtrise [Michel Pigenet], Univ. Paris 1 CHS, 2015, 229 p. + annexes

La grève des mineurs en France en 1948 a mobilisé une profession pendant des semaines d’affrontements souvent violents. Survenant alors que se met en place et s’approfondit la guerre froide, ce conflit d’abord d’origine sociale et économique devient très vite un affrontement politique marqué par une très dure répression contre les grévistes et une très grande solidarité nationale et internationale envers les mineurs. Ces deux éléments primordiaux, solidarité et répression, ont donc été choisis comme axes d’études de ce conflit social majeur de l’immédiat après-guerre en France.

Une Histoire du Viking Métal (1970-2014) Contribution à l’étude de l’imaginaire nordique

THEODORE Simon, Une Histoire du Viking Métal (1970-2014) Contribution à l’étude de l’imaginaire nordique, Maîtrise [Pascale Goetschel], Univ. Paris 1 CHS, 2015, 196 p.

Au détour de lieux de sociabilité metal (forums de discussions, bars ou salles de concerts), les « discussions de comptoirs » d’amateurs, expliquant avec passion que : telle formation est du hard rock et non du heavy metal, telle autre du « black » et non « death », une troisième du « folk » et non « viking » sont légions. Cette réflexion entend donc établir une histoire d’un sous-genre particulier. L’approche de l’histoire culturelle s’effectue par les représentations d’un groupe social. Articulé autour de deux parties, diachronique et synchronique, ce projet analyse donc, de 1970 à nos jours, l’utilisation de l’imaginaire nordique dans la musique metal. Il s’inscrit donc dans une histoire plus large du hard rock où l’angle choisi est celui de la marge. Comment se caractérise l’imaginaire nordique dans la musique metal ? Comment définir le viking metal ? Quelle est son histoire et quels sont les moments de rupture ? Qui sont les acteurs principaux de ce phénomène culturel ? Pourquoi les musiciens puisent leur inspiration dans le passé ? Qu’est-ce que cet usage du passé nous apprend sur le temps présent ? En quoi les différents acteurs participent à la construction de l’imaginaire nordique ? À travers cinq chapitres, nous tâcherons de répondre à l’ensemble de ces questions.