Bals clandestins

Alain Quillévéré, Bals clandestins pendant la Seconde Guerre mondiale, préface de Pascal Ory, Morlaix, Éditions Skol Vreizh, 2014, 287 p.

« L’organisation de tous bals publics dans les débits, rues, places communales, établissements publics, cours et propriétés privées closes ou non closes est interdite quels qu’en soient les motifs et le but. » Le préfet des Côtes-du-Nord, juillet 1941.

Ce préfet, fervent pétainiste, veille à la stricte interdiction des bals publics et privés dans son département, répondant ainsi aux instructions des autorités de Vichy. Gendarmes, policiers, traquent sans relâche les contreve­nants au nom de la morale et de la décence. Ils ne parvin­rent pas à empêcher complètement les bals et on peut même affirmer, sans crainte d’être démenti, que ceux-ci furent organisés massivement.

Les bals clandestins nous révèlent l’histoire d’un refus, celui d’une population, d’une jeunesse qui veut continuer à vivre malgré les interdictions et les restrictions. Alain Quillévéré nous livre ici un tableau inédit et documenté de la Bretagne occupée.