Mondialisation et justice sociale

Marine Dhermy-Mairal, Sandrine Kott, Isabelle Lespinet-Moret et Marieke Louis (dir.), Mondialisation et justice sociale. Un siècle d’action de l’Organisation internationale du travail, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2024.

L’OIT est née du traité de Versailles en 1919, a survécu à la Société des nations et a trouvé sa place au sein de l’Organisation des  Nations unies, où elle a apporté l’héritage et le savoir-faire du  premier internationalisme, et la spécificité du tripartisme.

L’OIT a  formulé et poursuivi des idéaux de réforme sociale, fondés  notamment sur la production de savoirs et d’expertise, dans un  siècle traversé par des conflits majeurs, les décolonisations et  l’évolution des rapports de force, entre les mondes capitalistes et  communistes, entre les États et entreprises du Nord et du Sud.

Cet ouvrage fait suite à un colloque qui a rassemblé acteurs sociaux  et chercheurs pour célébrer les cent ans de l’Organisation  internationale du travail et interroger son rôle face à la  mondialisation des économies et du travail. Il éclaire de manière  pluridisciplinaire la fécondité et le renouvellement de la recherche  sur la plus ancienne organisation du système onusien. Les  contributions se penchent sur la nature et les principales missions  de l’Organisation à travers les nouvelles approches des sciences sociales suscitées par les interrogations de notre époque. L’efficacité  des normes internationales du travail dans un marché mondial, l’importance  du tripartisme et du dialogue social face au  retrait de l’État comme les limites de l’universalité dans un monde  inégal sont ainsi discutées dans une perspective renouvelée et  résolument internationale. À travers l’OIT et sa promesse de justice  sociale ce volume propose plus largement une autre manière de penser la mondialisation