Il s’agit de numériser, diffuser et valoriser le fonds d’archives Mai 68.
Ce fonds est le fruit de collectes de documents réalisées à chaud lors des événements de Mai-juin 1968 dans diverses universités françaises, et comprend au-delà de tracts et slogans généraux des documents uniques, produits à l’occasion de quelque événement à Paris ou en province. Ce fonds d’archives est signalé sous Calames, il représente 4,72 ml.
Une fois l’intégralité du fonds mai 68 numérisé, ce fonds viendra alimenter la première collection d’archives de la bibliothèque numérique du Campus Condorcet. Les fichiers issus de la numérisation seront hébergés dans les machines virtuelles du Campus, la conservation des données pourra se faire en utilisant les services du TGIR Huma Num et notamment Huma Num Box voire au CINES pour un stockage pérenne.
Par ailleurs, ce projet de numérisation est lié à plusieurs actions de valorisation entreprises par le CHS : journées d’études et ateliers (Mai vu des Suds et Le CHS prend la parole), expositions virtuelles etc.
Une exposition virtuelle sur les étudiants étrangers dans les universités françaises en mai-juin 68 sera réalisée par le CHS sous Omeka (outil actuel de valorisation du CHS). Cette exposition comprendra outre une sélection de documents, une série d’articles de chercheurs travaillant sur les aires géographiques des étudiants (Angleterre, Etats-Unis, Palestine, Israël, Allemagne, Tunisie, Brésil etc). L’exposition sera éditée également en volume, imprimable à la demande.
Des liens seront établis avec le Maitron (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social) soit sous forme de production de nouvelles notices soit d’enrichissement de notices déjà existantes en lien avec les documents du fonds 68.
A plus long terme, on envisage une journée d’études, voire un colloque sur les circulations et connexions internationales dans les années 60. L’exposition virtuelle, et donc les textes et images dont elle est composée sera une base de travail pour ce projet, puisqu’elle ouvre sur les événements dans divers pays. On associera en un second temps au projet des chercheurs étrangers ainsi que l’International Association of Labor History Institution (IALHI) et la bibliothèque La Contemporaine, dans le souci de lier étroitement documentation numérique et recherche.