Cycles de séminaires de recherche

Séminaires de recherche 2023-2024

Séminaire Ancrages politiques et territoires

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Séminaire CAUSIMMI

Ce séminaire s’inscrit dans le projet collectif CAUSIMMI qui vise à étudier les mouvements collectifs, les organisations et les biographies des militant.e.s de la cause immigrée, que nous définissons comme l’ensemble des mobilisations aspirant à l’égalité de droits et de traitement en France, entre nationaux et étranger.es ou perçu.es comme tell.es, dans différents domaines : entrée et droit au séjour, droit de vote, droit d’association et droits syndicaux, travail, logement, santé, police et justice, administration et action publique, culture…

La cause immigrée devient visible dans les « années 68 » en raison de la multiplication de mobilisations avec et en faveur des immigré.e.s, mobilisations mises en place avec l’appui d’organisations militantes françaises dans le monde du travail ou en dehors.

Par la suite, la cause immigrée connait des évolutions en ce qui concerne les références idéologiques, les revendications, les répertoires d’action, ou encore les profils de ses acteurs et actrices. Elle se caractérise également par l’existence de différentes générations politiques, dont les continuités, les transmissions et les ruptures peuvent être questionnées.

Le séminaire CAUSIMMI vise à mettre en lumière et à discuter les différentes dimensions de la cause immigrée, et prête attention à ses permanences, reconfigurations, et à la façon dont elle croise d’autres enjeux portés par des mobilisations collectives.

Le séminaire est organisé :
le vendredi de 14H A 16H au Campus Condorcet – Bât. Recherche Sud 4e étage, salle 4 122.

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Séminaire ESOPP

Histoire sociale et politique des populations. Normes et normalité (18e-21e siècles)

Tous les 2e mercredi du mois [sauf exception], 15h-18h à Sciences Po, Campus de Paris, 1 place Saint-Thomas d’Aquin.

Organisé par : Yohann Aucante (EHESS), Christophe Capuano (U. Grenoble Alpes), Julien Caranton (U. Grenoble Alpes), Grégory Dufaud (IEP Lyon), Marion Fontaine (Sciences Po, CHSP), Carole Gayet (CNRS), Celia Keren (IEP Toulouse), Isabelle Konuma (INALCO), Antoine Perrier (CNRS), Judith Rainhorn (U. Paris I),Elodie Richard (CNRS), Paul-André Rosental (Sciences Po, CHSP), Yann Scioldo-Zurcher (CNRS), Marie Thébaud-Sorger (CNRS), Bernard Thomann (INaLCO, Maison française du Japon), Charlotte Vorms (U. Paris I).

Ce séminaire collectif de l’équipe ESOPP, commun à Sciences Po et à l’École des hautes études en sciences sociales, se consacre à l’exploration des questions associées au domaine du « biopolitique » (Foucault), en s’intéressant plus particulièrement aux liens entre politiques démographiques, sociales et sanitaires. À partir de l’étude de ces modalités d’action sur les populations, c’est toute la question de la fabrication et de la régulation des sociétés par elles-mêmes qui est posée. On l’étudie aussi bien par le prisme des institutions publiques et proches des pouvoirs publics de toutes échelles (États, municipalités, organismes supranationaux, églises, etc.), que par les organismes et les acteurs privés (entreprises et organisations de toutes natures émanant de la société civile et entendant la représenter).

Rendre compte des interactions entre l’Etat et la société nécessite d’accorder également un intérêt à la production des savoirs scientifiques, et à leurs applications politiques et sociales. Car ces savoirs, du côté des sciences naturelles, sont non seulement mobilisés à des fins d’exploitation économique du territoire et de gestion sanitaire des populations, mais aussi, du côté des sciences sociales, dans le souci d’informer les gouvernants des évolutions de la société et, jusqu’à un certain point, de les anticiper.

Le séminaire se donne cette année pour thématique « Normes et Normalité ». Dans un domaine très vaste que les sciences sociales ont appris à baliser en partant des règles et des sanctions portées à leur transgression, ainsi que de l’analyse des déviances et des marges, il s’agit de réinterroger ce que peut signifier le « normal », et ce qu’est la « normalité ».

Comment les sociétés définissent-elles, distinguent-elles, hiérarchisent-elles les différents groupes qui composent le corps social ? Quelles sont les orientations normatives qui sous-tendent ces morphologies ? À quelles sources et justifications puisent-elles, comment sont-elles produites, transmises, transformées ? Comment les critères de « valuation » (Dewey), c’est-à-dire du jugement relatif à ce qui compte et à ce qui vaut dans une société, évoluent-ils ? Quels sont les acteurs et les processus par lesquels se façonnent ces normes ?

On développera ces questions en faisant dialoguer des études relatives à la famille, à la santé et au corps, à la sexualité et à la natalité, aux pratiques de consommation et d’alimentation, au logement et à la vie urbaine, ainsi qu’à la nation et à la citoyenneté, à la religion et aux spiritualités.

Tout au long des séances, appuyées sur des terrains d’étude et des approches d’histoire et des sciences sociales, nous aborderons la question de la genèse et de la transformation des normes à la fois sous l’angle, ontologique, de l’ordre social et politique et de sa constitution, et sous ses aspects méthodologiques et épistémologiques : comment penser les échelles et les temporalités dans lesquelles se nouent les capacités instituantes des organes de pouvoir – à commencer par l’État – et l’agentivité des individus et des groupes ? Nous montrerons la fécondité de cette question pour interroger les conditions de transformation des sociétés prises dans des processus de temps long, sociétés dont les segmentations et les hiérarchies normatives irriguent les façons même de se représenter ce qu’elles sont et ce qu’elles peuvent devenir.

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Séminaire Figures militantes du sport populaire au XXe siècle

Le séminaire « Figures militantes du sport populaire au XXe siècle » ase tiendra à l’Auditorium de l’Humathèque Condorcet.

Voir le programme de l’Université populaire et de son cycle de conférences.

Séminaire Histoire culturelle du cinéma

Jeudi 23 novembre de 18h à 20h, table ronde intitulée « L’histoire du cinéma en France face au genre : historiographie, circulations internationales et enjeux contemporains » avec comme intervenantes Fanny Beuré, Teresa Castro, Monique Martineau-Hennebelle et Geneviève Sellier.

Lieu : Institut national de l’histoire de l’art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Walter Benjamin (rez-de-chaussée).

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Séminaire Mémoires des passés coloniaux

Les prochaines séances du séminaire « Mémoires des passés coloniaux », prévues le 29 janvier et le 26 février, sont annulées.

Séminaire organisé par Andrea Brazzoduro (Università di Napoli L’Orientale), Miriam Hernández Reyna (IIFs-UNAM, Mexique), Sébastien Ledoux (UPJV), Thaís Tanure (Paris 1/CHS), Sylvie Thénault (CNRS/CHS)

Les héritages coloniaux sont devenus une question majeure du temps présent sur des espaces géographiques variés. A partir de ce constat, ce séminaire de recherche a pour objectif de créer un lieu de rencontres et d’échanges entre chercheurs et chercheuses travaillant sur les mémoires des passés coloniaux dans un cadre pluridisciplinaire. Il s’agit  de confronter réflexions théoriques et  études empiriques, afin d’analyser les rapports multiples des mondes contemporains à ces passés. Ces rapports s’expriment à travers des acteurs, des sources, des pratiques et des controverses qui indiquent des enjeux communs autour des héritages mais dans lesquels les singularités locales restent vives. Il convient également d’étudier ses déclinaisons à des échelles transnationale, internationale, et nationale. Ainsi, le séminaire cherche notamment à comprendre les dynamiques sociales à l’œuvre dans les mises en mémoire des passés coloniaux à travers des présentations couvrant les XXe et XXIe siècles. 

Ce séminaire est ouvert à toutes et à tous. Il a lieu au Centre d’Histoire Sociale des Mondes Contemporains, sur le Campus Condorcet. Pour participer en modalité « à distance », demander le lien zoom à : thais.tanure[at]univ-paris1.fr ou andrea.brazzoduro[at]unior.it

Lieu :
Centre d’Histoire Sociale des Mondes Contemporains  
Campus Condorcet – Bâtiment Sud, 5 cours des Humanités, Aubervilliers
Salle 4122
Accès : métro ligne 12, arrêt Front Populaire (sortie 2 – rue Waldeck Rochet), 4e étage

Programme version PDF accessible ici.

  • Lundi 16 octobre (17-19h) | Lola Yon-Dominguez (EHESS) / La dimension mémorielle et historique de l’identité culturelle dans le courant décolonial latino-américain
  • Lundi 20 novembre (17-19h) |  Gaetano Ciarcia (CNRS/EHESS/IMAF) / Mémoires comparées de l’esclavage au prisme de l’histoire coloniale au Bénin et en Guadeloupe
  • Lundi 11 décembre (18-20h) | Emmanuel  Blanchard (Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, CESDIP) / Mémoires et mémorialisation des violences policières (1961-2023)
  • Lundi 29 janvier (17-19h) | Alessandro Portelli (Rome La Sapienza/Circolo Gianni Bosio) / African American Voices from Harlan County
  • Lundi 26 février (17-19h) | Marianne Amar (responsable de la recherche, MNHI, fellow de l’IC Migrations) / Voir / ne pas voir l’immigration coloniale : de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration au Musée (2004-2024)  
Séminaire Philies

Ce séminaire fait partie d’un programme de recherches pluriannuel consacré aux « philies », élaboré au sein du Centre d’histoire sociale des mondes contemporains et étendu au Centre Tourangeau d’Histoire et d’étude des Sources, à l’initiative de Fabien Archambault, Pascale Goetschel et Julie Verlaine. Il a vocation à faire se rencontrer des chercheuses et chercheurs travaillant sur des objets et des thématiques divers, selon des méthodes différentes, mais dont le point commun est de contribuer, d’une manière ou d’une autre, à l’histoire contemporaine des passions collectives.

philie (n. fém.) : suffixe utilisé pour former un nom désignant une attirance, un amour ou une passion à l’égard de quelque chose.

Le séminaire propose d’interroger l’histoire culturelle du contemporain à travers l’étude des « passions ordinaires » qui se développent à mesure que les sociétés occidentales entrent dans la « civilisation du loisir » chère à Joffre Dumazedier. Que sont ces attachements et ces penchants qui supposent des usages singuliers du temps libre ? Quels imaginaires les ordonnent et sur quelles découpes sociales, quelles pratiques, individuelles et surtout collectives, débouchent-elles ?

L’histoire des acteurs, des groupes et des organisations dédiés à l’exercice, à la diffusion et à la promotion de ces passions, celle de leur institutionnalisation et de leur professionnalisation, ou au contraire celle des écarts à ces processus, mais aussi l’histoire des héritages et des filiations, celle des partages et des transmissions, mais aussi des concurrences et des conflits qu’elles peuvent engendrer, celle des imaginaires qui les accompagnent et les ordonnent est à écrire collectivement. Si certaines pratiques sont déjà bien connues, comme la bibliophilie, la cinéphilie et, de plus en plus, la BDphilie et la sériephilie, d’autres ont été moins étudiées, alors même qu’à un moment de l’histoire contemporaine elles ont pu rassembler des millions d’amateur.es, de praticien.nes ou de collectionneur.ses.

Par le croisement dynamique des approches sectorielles, le chantier de recherche pluriannuel qu’il s’agit de poursuivre lors de cette deuxième année de séminaire vise à proposer une synthèse de ce mouvement pluri-séculaire des « philies », en interrogeant les périodisations les plus fines, comme en analysant les effets sociaux, politiques et économiques de ces choix culturels singuliers, remarquables de l’époque contemporaine.

Les séances du séminaire auront lieu le vendredi matin, de 10h à 12h30, au Campus Condorcet (bâtiment Recherche Sud, cours des Humanités, 4e étage – Centre d’Histoire sociale des mondes contemporains (CHS), salle 4.122). Elles sont ouvertes à tout public.

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Séminaire Région parisienne, territoires et cultures  « Habiter les quartiers XVIIIe-XXIe siècles »

Séminaire organisé par Emmanuel Bellanger (CHS, CNRS/Université Paris 1), Paul Bastier (Archives nationales), Béatrice Hérold et Dominique Juigné (Archives de Paris), Christine Langé et Caroline Andreani (Archives départementales de Seine-Saint-Denis), Rosine Lheureux-Icard (Archives départementales du Val-de-Marne) et Sylvie Zaidman (Paris Musées)

Infos pratiques :

Les séances ont lieu le vendredi de 10 h. à 12 h. aux Archives de Paris : 18 bd Sérurier, 75019 Paris.

Métro/tramway : Porte des Lilas – bus : n° 48, 61, 96, 105, 115, 129, 170, 249

Les conditions d’entrée sont susceptibles d’être modifiées selon l’évolution de la situation et des obligations sanitaires.

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