CFDT : l’identité en questions

Frank Georgi, CFDT : l’identité en questions. Regards sur un demi-siècle (1964-2014), Paris, L’Arbre bleu, 2014, coll. «Le corps social», 280 p.

En novembre 1964 à Paris, la Confédération française des travailleurs chrétiens, au prix d’une scission douloureuse, abandonnait ses références confessionnelles pour donner le jour à la Confédération française démocratique du travail. La jeune CFDT se réclamait alors du mouvement ouvrier, affirmait combattre « toutes les formes de capitalisme et de totalitarisme », tout en revendiquant encore l’héritage de l’« humanisme chrétien ». En juin 2014 à Marseille, cette dernière mention disparaît des statuts, tandis que l’anticapitalisme fait place à la priorité donnée au « dialogue social ». Entre ces deux dates, la CFDT semble n’avoir jamais cessé d’interroger son identité, du «  socialisme autogestionnaire » au « réformisme assumé ».
Revenant sur ce demi-siècle autour de quelques thèmes-clés (rapport au religieux, au politique, aux autres acteurs du mouvement social, au contrat et au conflit, etc.), Frank Georgi pose en historien la question des ruptures et des continuités identitaires d’un syndicalisme confronté aux bouleversements du monde.

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