Antoine Prost, Si nous vivions en 1913, Paris, Grasset & Fasquelle/Radio France, 2014, 138 p.
« Si nous vivions en 1913, nous aurions déjà enterré bien des amis. Si nous vivions en 1913, nous serions surpris de voir autant de militaires. Si nous vivions en 1913, nous serions paysans, maréchaux-ferrants, couturières ou bourgeois, peut-être même rentiers. Si nous vivions en 1913, nous travaillerions
beaucoup. Si nous vivions en 1913, nous serions fiers d’être une République. » À travers une série de chroniques originales et passionnantes qui réveillent le passé dans tout ce qu’il a de plus quotidien, Antoine Prost nous dresse un portrait de la société française en 1913 telle qu’on ne l’apprend pas dans les manuels scolaires. Une façon d’entrer dans la grande Histoire par une petite porte. Un livre qui nous en dit long sur cette « Belle Époque », si lointaine, comme exotique, ce monde d’avant auquel mit fin la Grande Guerre.
Alors que la France commémore le centenaire de la guerre 14-18, France Inter et Antoine Prost ont invité, l’été dernier (2013), les auditeurs de la station a revivre comme… en 1913. L’été avant l’entrée en guerre, comment vivions-nous ? Ce livre reprend ces chroniques radiophoniques.
Historien et ancien directeur du Centre d’histoire sociale du XXe siècle, Antoine Prost est l’auteur de nombreux livres, parmi lesquels : Penser la Grande Guerre : un essai d’historiographie (avec Jay Winter, Seuil) et Du changement dans l’école. Les réformes de l’éducation de 1936 à nos jours (Seuil, 2013). Ses chroniques « Si nous vivions en 1913 » ont été diffusées dans la Matinale de France Inter, au cours de l’été 2013. Antoine Prost préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale.