« On est chez nous »,

Karim Taharount, « On est chez nous », Histoire des tentatives d’organisation politique de l’immigration et des quartiers populaires (1981-1988), Solnitsata, Histoire urbaine, 2017, 360 p.

Depuis presque quarante ans, des militants tentent de mettre en place une organisation nationale capable de lutter contre les inégalités de droit et de traitement vécues par des populations essentiellement issues de l’immigration et des quartiers populaires. Cette organisation aurait une dimension politique, dans le sens où elle serait capable d’obtenir de la part des autorités des décisions qui lui sont favorables, voire une part du pouvoir législatif et exécutif. Elle serait constituée par les individus directement concernés par les inégalités qu’il s’agirait de combattre. Et elle fonctionnerait de façon « autonome », c’est-à-dire indépendamment de l’État et de toutes les organisations partisanes, syndicales ou associatives, françaises ou étrangères, qui voudraient l’absorber ou s’associer à elle, sans lui laisser la direction pleine et entière de son fonctionnement et de ses objectifs.

Pourquoi cette organisation n’existe-t-elle toujours pas aujourd’hui ?

C’est à cette question que répond notamment cet ouvrage. Et ce, en revenant sur l’histoire de la mouvance associative qui a porté ce projet durant les années 1980, et en suivant quelques jeunes qui ont commencé leur parcours militant en s’engageant dans cette même mouvance.

Karim Taharount est docteur en histoire contemporaine (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne). Ses recherches portent sur l’Histoire urbaine ainsi que sur la politisation et les mobilisations des populations issues des quartiers populaires et de l’immigration.

Préface de Thomas Kirszbaum, sociologue, chercheur associé à l’Institut des Sciences sociales du Politique (ENS de Cachan/Université Paris Ouest, CNRS)

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