MAURIN Alix, Les cheminots de Trappes dans l’entre-deux-guerres : étude sociale, urbaine et politique, Maîtrise [Antoine Prost, Noëlle Gérôme], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1997, 138 p.
Dans l’entre-deux-guerres, le développement des installations du réseau Ouest-État transforme Trappes, un petit bourg rural de Seine-et-Oise proche de Versailles en un véritable centre ferroviaire. L’implantation d’une population cheminote nombreuse bouleverse durablement les données sociales, urbaines et politiques de la commune : désormais, le groupe formé par les employés du chemin de fer et leurs familles y est prépondérant.
L’étude des cheminots, à partir des listes de recensements, permet d’apporter des éléments sur la formation de ce groupe social et professionnel nouveau dans la ville, sur l’évolution de l’identité des individus qui le composent tout au long de la période et sur leur recrutement. On n’a pas dégagé de profil type, mais plutôt le schéma d’une transformation des situations. Par ailleurs, l’existence d’une « société cheminote » est avérée et nous avons analysé les liens entre l’extension urbaine de Trappes, avec le développement des lotissements, et le façonnement de cette « société cheminote » relativement autonome et isolée, dont la réalité spatiale se manifeste dans les « quartiers cheminots ».
Enfin, nous avons étudié l’implantation du communisme à Trappes, tant du point de vue de l’organisation que de l’influence électorale, et le rôle majeur qu’y ont joué les agents du chemin de fer dont I’intégration dans la ville passe de façon générale par leur participation à la vie politique locale.