L’école primaire à Nantes. Gassicourt pendant la Seconde Guerre mondiale

DEBUT Emmanuelle, L’école primaire à Nantes. Gassicourt pendant la Seconde Guerre mondiale, Maîtrise [Jacques Girault], Univ. Paris 1 CRHMSS, 1992, 238 p.

Alors qu’apparaît, avec le régime de Vichy, l’utilisation des médias en politique, l’école constitue également un moyen de propagande et un vecteur idéologique redoutablement efficaces, car porter la bonne parole maréchaliste dans la multitude des établissements primaires permet au gouvernement de toucher quelques 5 millions d’élèves dispersés dans toutes les contrées de France, et, à travers eux, leurs parents donc l’opinion publique.

C’est pourquoi nous avons voulu savoir comment les instituteurs publics, majoritairement attachés à la République et à la laïcité ont réagi face aux mesures gouvernementales et à la propagande pétainiste s’infiltrant dans les domaines scolaires et postscolaires. Nous avons aussi essayé de déterminer quels changements la guerre et l’occupation allemande ont provoqués dans la vie scolaire.

L’étude du cas particulier de la ville de Mantes-Gassicourt, qui, avant-guerre, avait fait preuve d’un grand attachement à l’enseignement public et qui était dirigée depuis plus de trente ans par une équipe radicale-socialiste menée par un laïc convaincu, Auguste Goust, nous permet de répondre en partie à ces deux questions.