AMRI Aïcha, L’Action française et les femmes (1926-1936), Maîtrise [Jean-Louis Robert, Claire Andrieu], Univ. Paris 1 CHS, 2002, 141 p.
Cette étude est consacrée d’une part, à la vision des femmes de l’Action française et d’autre part, à une présentation des femmes de l’Action française et de leur activité.
L’Action française est l’une des plus importantes ligues d’extrême droite de l’entre-deux-guerres. Elle se distingue des autres ligues par sa capacité à avoir élaboré une doctrine cohérente. Aussi, l’Action française par le biais de ses dirigeants, principalement Charles Maurras et Léon Daudet, va établir sa vision des femmes et plus particulièrement de la femme française. Ainsi, les deux dirigeants de l’Action française par l’intermédiaire, entre autres, du quotidien de la ligue L’Action française vont décrire leur vision de la femme. La femme est perçue essentiellement comme mère au foyer. Les femmes qui sortent de leur « condition naturelle » sont considérées comme des « irrégulières ». Ainsi, la ligue dénonce toute volonté d’émancipation des femmes et rejette tout féminisme. Face aux « irrégulières » parmi lesquelles on retrouve les féministes, les étrangères et les Juives, l’Action française va présenter le modèle de la femme idéale : celle-ci est avant tout française, mère au foyer, catholique et patriote.
Parmi les membres de l’Action française on retrouve plusieurs femmes venues à la ligue suite à la séparation de l’Église et de l’État en 1995. Les femmes sont présentes dans la ligue en tant que ligueuses, mais aussi par le biais d’associations telles les Jeunes Filles Royalistes ou encore les Dames Royalistes. Les femmes de l’Action française sont des militantes convaincues qui n’hésiteront pas à aller sur le terrain pour propager l’idéologie de la ligue.